Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa, a indiqué mercredi que la production de la pomme de terre de saison, devrait faire réduire progressivement les prix qui ont atteint des niveaux record.
Benaissa a précisé sur les ondes de la Radio nationale que la production de saison (mai-juin-juillet), qui sera mise sur le marché à partir des prochains jours, devrait permettre un retour progressif des prix de la pomme de terre à un « seuil acceptable ». L’année 2012 a été marquée par des conditions climatiques exceptionnelles ayant été à l’origine du retard enregistré dans la récolte de la primeur, a-t-il rappelé. Les fortes intempéries enregistrées le mois de février ont retardé la récolte de la primeur, causant ainsi une diminution de l’offre de l’ordre de 15%, selon le ministre. Pour parer à ce déficit, les stocks constitués dans la cadre du Syrpalac ont été mis sur le marché dans l’attente de la production de saison, a-t-il encore précisé. Le premier responsable du secteur a ajouté que l’Algérie qui n’importait plus de pomme de terre depuis 4 ans, œuvre à construire une filière internalisée, voyant ainsi sa production passer quasiment au double, soit de 21 millions de quintaux (qx) en 2008 à 38 millions qx en 2011. A ce sujet, M. Benaissa a expliqué à nouveau que l’importation de la pomme de terre n’allait pas casser les prix de ce produit sur le marché, oscillant entre 80 et 10 DA le kilo, et risquait même de « porter atteinte à toute la filière ».
Concernant l’industrie agroalimentaire, le gouvernement a pris durant les trois dernières années des mesures pour intégrer ce secteur à l’agriculture.
Des avantages ont été accordés à l’instar du crédit fédératif, dont l’objectif est de fédérer les agriculteurs avec les industriels qui ont tout à gagner à unir leurs efforts de façon durable, dira le ministre.
«L’avenir est de s’intéresser au développement de l’agriculture et de l’élevage dans notre pays et à leur modernisation », a précisé M. Benaissa qui s’attend en outre, à une production céréalières de l’ordre de 55 millions de qx en 2012 contre 42 millions en 2011, grâce notamment aux pluies importantes enregistrées durant les derniers mois .
Par : Rayan Nassim