Pomme de terre: fortes pluies et manque de main d’oeuvre à l’origine de la flambée des prix

Pomme de terre: fortes pluies et manque de main d’oeuvre à l’origine de la flambée des prix
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ALGER- Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, M. Abdelouahab Nouri, a attribué la flambée actuelle des prix de la pomme de terre à l’abondance des pluies et au manque de main d’oeuvre, qui ont retardé la récolte.

« Nous avons connu une pluviométrie très importante qui a retardé la récolte de la pomme de terre et dont plus de 15.000 hectares n’ont pas été arrachés », a expliqué le ministre en marge d’une séance de questions orales au Conseil de la Nation.

En plus des difficultés d’accès aux champs, a-t-il poursuivi, les producteurs n’ont pas trouvé suffisamment de main d’oeuvre qui accepte de travailler dans de pareilles conditions.

Ce produit de large consommation est cédé actuellement à 100 DA/kilogramme sur les marchés au moment où les rendements et les superficies dédiées à cette culture sont en constante augmentation, observe-t-on.

LG Algérie

Le dysfonctionnement causé par les conditions climatiques défavorables a aussi profité aux spéculateurs pour augmenter les prix, avancent des responsables de la filière.

Au sujet du déficit de la main d’oeuvre dans le secteur agricole, le ministre a fait savoir que pour résoudre ce problème, le gouvernement étudie actuellement plusieurs solutions dont celle du renforcement de la mécanisation.

« Le manque de main d’oeuvre agricole est un problème ardu du fait qu’il affecte considérablement la productivité dans toutes les régions du pays sans exception », a-t-il relevé.

A propos de la création de nouvelles exploitations au sud du pays, M. Nouri a indiqué que cette région allait bénéficier de 250.000 ha de périmètres irrigués suite aux instructions données par le Président de la République lors du dernier Conseil restreint.

« Toutes les conditions sont réunies et les études ont été finalisées.

Nous travaillons actuellement en collaboration avec le secteur des ressources en eau pour réaliser ce projet », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, le ministre a fait savoir que tous les éleveurs ayant essuyé des pertes du fait de la fièvre aphteuse, connue en été dernier, ont été indemnisés.

Cette dernière épizootie a causé des pertes estimées à plus de 7.200 têtes bovines contre 9.000 têtes en 1999.