De ce total, 90 000 tonnes seront récoltées durant ce mois de novembre. Ce qui, à coup sûr, va faire baisser les prix sur le marché.
Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Madr) prévoit une récolte de 1,5 million de tonnes de pomme de terre d’arrière-saison. De ce total, 90 000 tonnes seront récoltées durant ce mois de novembre. L’opération de récolte a commencé dès le début du mois, notamment dans les wilayas d’El-Oued et de Mostaganem. Les superficies plantées en tubercule d’arrière-saison sont évaluées à 53 153 hectares. Les wilayas d’El-Oued, de Mostaganem et de Bouira ont planté respectivement 21 000 ha, 3 600 ha et 1 800 ha. Les prévisions de la tutelle portent sur un rendement de 29 tonnes/ha.
Le Madr estime que la période de soudure a été bien gérée grâce aux stocks mis en place par les pouvoirs publics dans le cadre du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac). À cela, il y a lieu d’évoquer la décision prise par le Madr, en collaboration avec le comité interprofessionnel et des opérateurs économiques, de procéder à des importations d’appoint, fixées à hauteur de 2% de la production nationale avant de revoir à la baisse ce taux à 0,02%. Néanmoins, “compte tenu des quantités déstockées et la maîtrise du marché lors de la période de soudure qui correspond aux mois de septembre et d’octobre, grâce à la contribution de l’ensemble des acteurs de la filière, aucune opération d’importation d’appoint n’a été réalisée”, affirme le chargé de communication du ministère, M. Barchiche Djamel. La filière est marquée ces derniers temps, selon ce responsable, par une forte dynamique et un accroissement notable de la production qui a atteint 4,2 millions de tonnes en 2012. Or, les quantités produites ont été de l’ordre de 3,8 millions de tonnes en 2011, de 3,2 millions de tonnes en 2010, de 2,67 millions de tonnes en 2009 et de 2,2 millions de tonnes en 2008. C’est dire la nette évolution qu’a connue la production au sein de cette filière. L’on déduit que cette gestion préventive à laquelle a recouru le Madr a eu des effets positifs sur le marché. Elle a, du moins, le mérite d’atténuer un tant soit peu les méfaits de la spéculation surtout en cette période de soudure souvent réputée pour les perturbations qu’elle engendre. La flambée des prix enregistrée au début de cette période n’a pas duré longtemps. Elle a aussitôt cédé la place à une stagnation des tarifs autour d’une moyenne nationale qui a avoisiné les 40 DA. “Ces performances encourageantes ont été concrétisées grâce à la mise en synergie des différents acteurs intervenant dans la filière, l’introduction et la maîtrise des techniques de production et de conservation de la pomme de terre, la modernisation progressive de la mécanisation, l’utilisation de semences certifiées ainsi que le développement du professionnalisme, de plus en plus ancré chez certains agriculteurs leaders”, explique M. Barchiche. Il est à noter la bonne organisation dont jouit cette filière, rendue possible grâce à l’installation du comité interprofessionnel de la pomme de terre qui regroupe l’ensemble des acteurs de la filière, à savoir les producteurs, transformateurs, stockeurs… Véritable organisme de concertation et de prise de décision, ce comité vise à insuffler une dynamique nouvelle à la filière à travers la mise en synergie de tous les acteurs qui y interviennent et leur adhésion au comité. Cette nouvelle organisation de la filière a permis de réaliser des performances notables, comme cela est attesté par l’accroissement de la production.
B. K