La pomme de terre se vend ces derniers jours à un prix oscillant entre 20 et 22 DA sur les étals, alors qu’elle avait frôlé les 100 DA deux mois plus tôt. La régulation du tarif du fameux tubercule n’est pas mise en application, comme nous l’avons constaté au marché de gros de Bougara, dans la wilaya de Blida.
Les vendeurs en gros qui viennent des différentes régions du pays voient leur marchandise s’écouler à une vitesse impressionnante : 18 DA le kg ! Des habitués du marché nous ont indiqué que « dès les premières heures d’ouverture, les camions et les véhicules utilitaires des détaillants originaires de l’algérois se sont chargés à bloc ». Quelques grossistes ont affirmé de leur côté qu’ « actuellement, c’est la surproduction qui fait baisser les prix ». Même le produit de Aïn Defla, de très bonne qualité, était vendu 18 DA le kg.
Même prix de vente pour la pomme de terre d’El Djoumhouria, commune située près de Meftah, dans ses deux variantes, la blanche et la rouge. Le va-et-vient des 404 bâchées et des Hilux est incessant, et gare à celui qui enregistre du retard. Vers 11h45, les camions des grossistes commencent à se vider, et les autres à quitter les lieux. Seuls quatre d’entre eux sont restés jusque vers midi.
Conscients de leur situation monopolistique, ils ont vendu la pomme de terre à 20 DA le kg, soit deux dinars de plus que pour les premières transactions, ce qui a donné naissance à des altercations.
Un acheteur a vivement reproché à un grossiste de transgresser les lois du marché, hypothèse réfutée par son interlocuteur (le grossiste), qui prévoit « une augmentation du prix de la pomme de terre au marché de gros (Bougara) dès demain » (aujourd’hui, ndlr).
Les acheteurs (détaillants) estiment pour leur part que « la baisse du prix de la pomme de terre fait certes le bonheur des citoyens, mais il aurait été préférable de trouver un moyen pour réguler ce secteur.
Ils préconisent « le stock du surplus de pomme de terre afin de ne pas connaître une nouvelle pénurie, comme celle du mois de mars, la plus lourde à supporter ». Un autre détaillant a de son côté affirmé que des grossistes profitent de la « naïveté » de certains coursiers d’entreprises publiques et de casernes militaires. « La pomme de terre leur a été vendue à 100 DA le kg », révèle-t-il.
