La production de la pomme de terre en Algérie commence depuis quelques années déjà à donner les fruits des réformes introduites dans le secteur de l’agriculture.
Depuis le lancement des contrats de performance par le ministère de la tutelle, la production de ce tubercule comestible a donné satisfaction.
En effet, selon la cellule de communication auprès du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR), la production de la pomme de terre a enregistré un accroissement de 20% par rapport à la campagne écoulée. « Pour la campagne d’arrière saison 2010/2011, plus de 51.000 hectares de pomme de terre ont été réalisés par les producteurs, contre 43 000 hectares en 2009/2010 » a indiqué Djamel Barchiche, le chargé de communication. Les opérations de récolte, en cours, ont atteint, selon la même source, une superficie de plus de 30 000 hectares, soit un taux d’avancement de 58% des superficies plantées. Alors que les quantités récoltées, au 16 janvier 2011, s’élèvent à 7,8 millions de quintaux, soit un taux de 54% des prévisions annoncées, à savoir 14,4 millions de quintaux.
Pour arriver à ce stade de croissance, il faut rappeler que dans le cadre de la politique de Renouveau agricole, le ministère de l’Agriculture a procédé à l’extension des superficies consacrées à la pomme de terre. L’opération a concerné notamment les wilayas de Chlef, Bouira, Boumerdès, Aïn Defla, M’sila, Mascara, Relizane, Tlemcen, Guelma, Skikda, Souk Ahras, El Oued, Laghouat et Biskra.
En vue d’encourager et d’assister les producteurs de pomme de terre, le département de Rachid Benaïssa avait opté pour le Syrpalac, un système de régulation des produits agricoles de large consommation. Par le biais de la Société de gestion des participation des productions animales, le ministère poursuit, toujours, l’achat des surplus de production de pomme de terre auprès des agriculteurs en vue de constituer un stock de régulation et d’intervention. Dans ce cadre, l’acquisition des surplus de production auprès des producteurs est fixée au prix de référence de 20 DA/kg, majoré d’une prime de qualité de l’ordre de 2 DA/kg. Ce système, il faut le rappeler, vise à éponger le surplus de production et à mettre sur le marché des quantités stockées à des périodes de soudure, protégeant ainsi les revenus des agriculteurs et le pouvoir d’achat des consommateurs. Il convient de rappeler, dans ce sens, que la production de pomme de terre est sur une courbe ascendante. Elle a atteint 3,2 millions de tonnes en 2010 contre 2,67 millions en 2009, alors qu’en 2008, la production était de l’ordre de 2,2 millions de tonnes.
Cette performance permet aux responsables du secteur de penser à l’exportation. Selon les dernières déclarations du ministre, des discussions sont en cours avec certains clients pour pouvoir lancer les premières opérations de son exportation.