Des actions ont été menées pour améliorer l’environnement des affaires, à commencer par la simplification des procédures d’enregistrement des sociétés, mais les progrès restent lents et sont entravés par des problèmes complexes de coordination institutionnelle.
Des cadres de la fonction publique, des représentants d’organismes publics et d’associations professionnelles se réuniront du 16 et 18 juin à l’hôtel El-Djazair à Alger pour débattre des résultats d’une évaluation des politiques et mesures de l’Algérie en faveur des PME. “Conduite par l’Union européenne, l’OCDE, la Fondation européenne pour la formation et la Banque européenne pour l’investissement, l’évaluation a identifié des domaines où des progrès sont à réaliser. Parmi ceux-ci figurent l’amélioration des compétences des entreprises et l’innovation”, indique un communiqué de la Délégation de l’Union européenne à Alger.
L’évaluation reconnaît la volonté de diversification économique qui s’est exprimée au cours des cinq dernières années au travers de politiques proactives de développement du secteur privé. Dans le cadre de ce processus, souligne-t-on, le pays a alloué des ressources importantes à la promotion de l’entrepreneuriat et au soutien des PME. De nombreux éléments essentiels à la création d’une politique globale en faveur des PME sont maintenant en place. Cela représente un progrès significatif par rapport aux données réunies lors de l’évaluation 2008. “Il existe cependant des lacunes importantes dans le cadre politique, en particulier en ce qui concerne la coordination institutionnelle et l’absence de lignes directrices stratégiques”, constate le document.
L’évaluation relève que les services de l’Etat ne disposent que d’une information réduite sur les besoins des entreprises privées. “Concernant les fonds pour soutenir les nouveaux entrepreneurs et les entreprises nouvellement créées, ils sont conçus sous la forme de subventions ou de bonifications d’intérêt suivant un mécanisme de sélection qui reste à améliorer pour éviter de financer des projets dénués de perspectives économiques et pour ne pas retarder le développement d’un secteur financier et bancaire davantage basé sur le marché”, note l’évaluation. Par ailleurs, si le document indique l’existence d’un nombre important de politiques et d’initiatives en faveur des PME, les données sur leur degré de mise en œuvre, leur efficacité et leur impact demeurent très limités, ne permettant pas de savoir si leur suivi est suffisamment assuré.
Un programme ambitieux de mise à niveau des entreprises a été lancé en 2010, avec le soutien d’un large budget, mais sa mise en œuvre est lente et la demande de services de la part des entreprises locales reste limitée. Des actions ont été menées pour améliorer l’environnement des affaires, à commencer par la simplification des procédures d’enregistrement des sociétés, mais les progrès restent lents et sont entravés par des problèmes complexes de coordination institutionnelle. L’offre de formation destinée aux PME s’est considérablement accrue depuis 2008, mais aucune preuve n’est fournie sur l’utilisation qui en est faite. L’apprentissage de l’entrepreneuriat manque du soutien politique nécessaire pour être promu à tous les niveaux d’éducation et de formation. Selon le document, 96% des PME nouvellement créées en 2012 étaient des microentreprises. 48,6% des PME sont dans le secteur des services, contre 16% dans le secteur manufacturier.
M. R