Élevée ces dernières années au rang de « priorité nationale », la promotion progressive de la place des jeunes est en passe de franchir une étape déterminante avec le projet de l’inscrire dans la Constitution pour la rendre à la fois indubitable et irréversible.
Le projet de révision constitutionnelle, attendu pour « bientôt », incarne « la volonté (…) de promouvoir la place et le rôle de la jeunesse face aux défis du millénaire », a déclaré le président de la République dans un message à l’occasion du 61è anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre.
La volonté de graver cet objectif stratégique dans la Loi fondamentale apparaît comme une volonté de conforter le passage générationnel porteur de renouveau et conforme aux réalités et exigences de notre temps, dans un pays ou plus de la moitié des 39,5 millions d’habitants est constituée de jeunes âgés entre 15 et 25 ans.
« A la faveur du rajeunissement des cadres gestionnaires des entreprises étatiques, j’ai grand espoir que la jeune génération puisse concourir activement à l’édification d’une Algérie développée, mue par le même esprit qui a animé leurs aînés qui ont libéré l’homme et la terre », a souhaité le président de la République dans le même message.
Avec la promotion de la génération de l’indépendance à de hauts niveaux de responsabilités dans de nombreuses institutions étatiques, l’emploi des jeunes a constitué ces dernières années, avec l’habitat et les infrastructures de base, la véritable obsession des pouvoirs publics.
Un vaste dispositif d’aide à l’emploi, à l’insertion professionnelle, à la création d’entreprises et à l’accès au crédit bancaire au profit des moins de 30 ans en priorité, a ainsi été institué.
Salué par les principales agences spécialisées de l’Onu, malgré ses insuffisances, comme un modèle d’accompagnement social et économique des populations juvéniles, ce dispositif, conduit par trois grandes agences et une caisse de chômage, a contribué à faire baisser le taux national des sans emploi à 10 % de la population active en 2014 contre 30 % en 1999, selon des données officielles.
Les initiatives publiques ont touché aussi l’édification puis la modernisation de structures de proximité destinées aux loisirs mais aussi à la formation, à l’éducation et à l’animation culturelle et sportive (Maisons de jeunes, auberges, camps, foyers, caravanes tourisme, complexes sportifs…).
En parallèle, un travail de structuration est effectué notamment à travers la création de « conseils de jeunes » dans les wilayas.
L’institution d’une « carte de jeune », la réorganisation du milieu associatif et la création de « cellules d’écoute » complètent le tableau. « L’écoute des jeunes est un élément stratégique pour l’entente nationale, la cohésion sociale et la vie politique », a souligné récemment un des anciens ministres en charge de la Jeunesse.