Politique du logement, service public et loisirs: Les messages forts de Bedoui

Politique du logement, service public et loisirs: Les messages forts de Bedoui

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     Le ministre de l’Intérieur était, hier, en tournée à l’est de la capitale où il a tenu à montrer grandeur nature, quelques réalisations de l’ère Bouteflika tout en mettant l’accent sur les 4 millions de logements réalisés.

Le ministre de l’Intérieur était, hier, en tournée dans la banlieue est d’Alger. Quelques heures seulement après son retour de Tunisie (Sakiet Sidi Youssef), Nouredine Bedoui a accompagné le wali d’Alger dans une visite de travail et d’inspection d’infrastructures de cette région sensible de la capitale. Une sortie de terrain qui pouvait paraître anodine du fait des petits projets inspectés et inaugurés, mais Bedoui était plus là pour envoyer des messages forts, avec une oreille tendue vers l’autre côté d’Alger, plus exactement à la Coupole…

Ainsi, le premier responsable de l’intérieur a tenu à mettre en avant les grandes réalisations de l’ère Bouteflika, à commencer par la question névralgique du logement. À cette occasion, il rappelle fièrement que 4 millions de logements ont été construits durant les quatre mandats du chef de l’État. «D’autres programmes sont en cours de réalisation», a-t-il précisé avant de rétorquer avec beaucoup de détermination que tout le monde aura droit à son logement avec Bouteflika. «Tous ceux qui ouvrent droit à un logement, l’auront avec le président Bouteflika», a-t-il garanti non sans mettre en relief la politique de lutte contre les logements insalubres et les bidonvilles, qu’a instaurée le chef de l’État depuis son arrivée au pouvoir en 1999.

«Cette politique se poursuivra jusqu’à ce que tous les Algériens aient un logement décent», a-t-il soutenu non sans rappeler que c’était les instructions du président, Abdelaziz Bouteflika. Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales a aussi tenu à mettre en évidence les pas de géant qui ont été réalisés dans l’amélioration du service public. L’inauguration du service des documents biométrique du quartier Zerhouni Mokhtar (les Bananiers, commune d’El Mohammadia) est, selon lui, un exemple grandeur nature de cette révolution. Néanmoins, Bedoui a tenu à rappeler que le président de la République avait instruit l’Exécutif à rapprocher l’administration, du citoyen et surtout décentraliser les décisions. Il a dans ce sens «tancé» les responsables de ce nouveau centre, leur reprochant leur manque d’initiative et surtout le fait que ce grand immeuble ne sera consacré qu’à la délivrance des documents biométriques.

«Mettez-vous à la place des administrés. Il faut que ce genre de centre devienne le modèle d’administrations de proximité qui leur offrent tous les services d’état civil dont ils ont besoin», a-t-il insisté en soutenant que le message était valable pour tous les autres centres du genre à travers le pays. «On doit faciliter au plus vite la vie des citoyens, en attendant la commune électronique qui viendra tuer définitivement la bureaucratie», a-t-il lancé avec beaucoup de détermination. D’ailleurs, en parlant de faciliter la vie des citoyens, le ministre de l’Intérieur a mis en avant le fait qu’il fallait leur offrir des loisirs. C’est dans ce sens qu’il a inauguré les nouveaux aménagements du Front de mer de la commune de Bordj El Kiffan qui entre dans le cadre du projet de la promenade de la baie d’Alger qui s’étend du centre jusqu’à la ville de Réghaïa.

«On doit sauvegarder cette soupape de décompression pour les familles algéroises», a-t-il lancé aux habitants des environs avec lesquels il a pris langue. Il a profité de l’occasion pour lancer un appel aux investisseurs locaux et étrangers afin qu’ils se lancent dans l’activité de loisirs afin d’offrir aux Algériens les lieux de détente qui font tant défaut. Le ministre de l’Intérieur était donc en opération de séduction à la veille de l’élection. Néanmoins, cela ne l’a pas empêché d’avertir les aventuriers sur la politique de tolérance zéro pour tous ceux à qui viendrait l’idée de toucher aux biens de l’État ou replanter des bidonvilles. «Ils subiront les foudres de la justice…», a-t-il conclu avec ce qui sonne comme une véritable menace…