A partir de l’année en cours et jusqu’en 2013, les pouvoirs publics vont s’atteler à accélérer le programme de développement des énergies renouvelables (solaire, éolien et photovoltaïque) sachant que le pays envisage de produire 40 % de son électricité à partir de l’énergie solaire d’ici 2020.
Ainsi, le programme national d’énergies renouvelables ainsi que la politique d’économie d’énergie ont été adoptés par le Conseil des ministres réuni. En optant résolument pour cette source d’énergie inépuisable, le président de la République veut réactiver notamment le projet ‘’Desertec’’ en coopération avec des entreprises et firmes allemandes.
« L’Algérie mettra en œuvre son programme national d’énergies nouvelles et renouvelables ainsi que la politique d’économie de l’énergie », a-t-il déclaré. Selon le contenu du communiqué, l’accent a été mis sur le transfert de technologies et de savoir-faire pour que la période 2011 à 2013. Ainsi, le gouvernement s’efforcera « de veiller à promouvoir une coopération avec tous les partenaires étrangers publics et privés disposés à partager avec l’Algérie leurs connaissances et à œuvrer pour des associations fondées sur un partage équitable des bénéfices ».
Il s’agit notamment d’encourager et de favoriser « des partenariats avec les groupes industriels internationaux spécialisés pour la production en Algérie des équipes et des technologies nécessaires aux énergies nouvelles et renouvelables ». Les pouvoirs publics vont mobiliser, sur la période triennale, « un montant de 2 milliards DA requis pour la réalisation des études ainsi qu’une enveloppe de 12 milliards DA nécessaire à la subvention de l’électricité qui sera produite par les réalisations expérimentales d’énergies nouvelles et renouvelables ». Par ailleurs, l’Etat est chargé de « faciliter la mobilisation de plus de 50 milliards DA de crédits bancaires à des conditions avantageuses, pour permettre la réalisation des unités expérimentales durant les trois années ». Comme il a déjà été annoncé récemment, le prochain projet de loi de finances prévoit « l’allocation de 1% de la fiscalité tirée des hydrocarbures au développement de ces énergies et à la promotion d’une utilisation plus efficace des énergies d’origine conventionnelle ». Le ministre de l’Energie et des Mines précise que « le développement de la production d’électricité par le biais des énergies renouvelables sera conduit en trois étapes successives. Ainsi, les années 2011 à 2013 seront consacrées à la consolidation des données, à travers des études et des projets pilotes destinés à tester les différentes technologies à mettre en œuvre».
Aussi, les années 2014 et 2015 connaîtront « le lancement substantiel des investissements requis qui seront accrus afin d’atteindre, à l’horizon 2030, la production de 22.000 MW d’électricité par la voie d’énergies nouvelles et renouvelables, soit plus du double des capacités actuelles par le recours au gaz naturel». Les pouvoirs publics soulignent que « le développement de l’efficacité énergétique nécessitant d’importants investissements, permettra d’économiser près de 600 milliards de mètres cubes de gaz sur 25 années ».
Le communiqué ajoute que « la moitié de ce volume sera ainsi conservée pour les prochaines décennies » ajoutant que « l’autre moitié exportée générera pour le pays des recettes minimales supplémentaires estimées à 200 milliards de dollars au cours des 25 prochaines années ».