La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a indiqué hier à Alger, à propos de la présence des sociétés étrangères en Algérie, que la politique du partenariat a échoué, appelant le gouvernement à davantage d’audace dans la prise des décisions qui permettent de protéger l’appareil de production national.
Louiza Hanoune a exprimé par ailleurs la satisfaction de sa formation quant aux mesures prises récemment par le gouvernement pour la protection des entreprises nationales productives.
Lors d’une rencontre avec les représentants du comité national syndical du parti, Mme Hanoune a salué les décisions prises par le gouvernement après les mouvements de protestation et les grèves qu’ont connues certaines entreprises, à l’instar de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) de Rouiba et du complexe d’El-Hadjar (Annaba), qualifiant ces mesures d’«acquis majeur qu’il importe de renforcer afin de protéger l’économie nationale».
Evoquant la grève dans le secteur de la santé, la secrétaire générale du PT a appelé le gouvernement à «ouvrir la voie du dialogue pour trouver une solution aux revendications des travailleurs en grève».
Les mouvements de revendication constituent un «droit légitime garanti par la Constitution», a-t-elle estimé, ajoutant qu’ils devaient toutefois «passer par l’ouverture de débats sur la base d’une plate-forme de revendications tout en favorisant le dialogue et la concertation». Mme Hanoune a, en outre, souligné l’importance de la prise en charge des préoccupations des jeunes à travers la création d’emplois permanents dans les différents secteurs.
Pour elle, la réouverture des entreprises fermées pour des raisons économiques est à même d’atténuer la crise du chômage.
Elle a estimé que les mesures prises pour améliorer le pouvoir d’achat des citoyens étaient «insuffisantes», appelant à créer une allocation au profit des jeunes chômeurs à la recherche d’un emploi.
Concernant les décisions de la dernière tripartite, Mme Hanoune a souligné la nécessaire annulation de l’article 87 bis qui entrave, a-t-elle dit, l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs. L’Etat «doit reprendre son rôle en matière de contrôle des prix et de lutte contre les effets négatifs influant sur l’économie nationale», a-t-elle ajouté.
Au plan international, Mme Hanoune a dénoncé la décision prise par les Etats-Unis et la France de soumettre les ressortissants de certains pays, dont l’Algérie, à des mesures spécifiques de contrôle dans leurs aéroports. «Il s’agit d’une persécution et d’une provocation inadmissibles», a-t-elle dit.
Elle a, dans ce contexte, appelé la diplomatie algérienne à «faire preuve de fermeté à l’égard de cette mesure et à soumettre les ressortissants de ces deux pays au même traitement s’ils ne renoncent pas à cette décision arbitraire».
R. N.