La fête de l’Aïd El Adha a une particularité. Son plus grand charme est sa célébration en famille. C’est une occasion de retrouvailles.
Les Algériens, qu’ils soient cadres de la nation, politiciens, économistes, syndicalistes ou simples citoyens, profitent, en effet, de ces occasions de fêtes pour rencontrer leurs proches et échanger les visites familiales.
A quelques détails près, les rituels du sacrifice sont les mêmes partout, que ce soit à l’est ou à l’ouest, au nord ou au sud du pays. Pour cet Aïd, nous avons contacté des personnalités de divers horizons pour nous parler de la journée de l’Aïd. A les entendre, on constate que cette fête est célébrée de la même manière. Cela paraît, certes, ordinaire, mais cet état de fait démontre que les Algériens sont, pour la plupart, fortement attachés aux traditions.
Pour M. Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme, passer l’Aïd El Adha loin de la famille n’a aucun charme. Il n’y a pas plus sacré, dit-il, que de regrouper les membres de la famille en ce jour de fête. « Les frères et les enfants étaient tous réunis pour partager ces moments de joie », s’est réjouit Me Ksentini.
Ce grand-père de deux petits-enfants a raconté qu’après avoir accompli la prière de l’Aïd et sacrifié le mouton, les va et vient commencèrent. « Nous recevons de la famille comme nous effectuons à notre tour des visites », a-t-il raconté avant de souligner « que cette première journée de fête a été également consacrée aux échanges des SMS ». Pour ce qui est de l’ambiance de l’Aïd, il a estimé qu’à Blida où il est installé ainsi que la majorité de sa famille proche, celle-ci n’est pas différente des autres wilayas.
«C’est ordinaire », ajoute-t-il. Le député du Parti des travailleurs (PT), M. Ramdan Taâzibt, s’est déplacé dans son village natal, à Draâ Ben Khedda dans la wilaya de Tizi Ouzou, pour passer ces moments de réjouissance auprès des siens. Oubliant quelque peu la politique, le député a opté pour le retour aux sources.
Alors qu’il est d’habitude prolixe surtout quand il s’agit d’une question liée à sa formation politique, M. Taâzibt s’est contenté de dire que la journée s’est déroulée entre accolades et visites familiales.
La fête fut, pour lui, une occasion pour rendre visite aux sœurs mariées. Dans la tradition, ces dernières ont droit à une part du mouton. Si M. Taâzibt a égorgé lui-même son mouton, M. Moussa Touati est resté comme spectateur.
Le président du Front national algérien (FNA) a souligné que cette opération est loin d’être sa tasse de thé. La mission a été confiée à son fils âgé de 24 ans qui est lui aussi est père de famille. « Je ne l’ai même pas aidé. Mon fils a tout fait », affirme-t-il avant d’enchaîner que ce qui est le plus confortant c’est d’être auprès de sa mère, âgée de 81 ans.
Déjà grand-père, M. Touati n’a pas pu s’empêcher d’aller rendre visite à sa fille et se déplacer par la suite à Médéa à la rencontre de ses cousins. Pour les syndicalistes de l’UGTA, l’Aïd s’est déroulé dans le deuil. « C’est avec un grand regret que nous avons appris le décès de M. Djemam Hacène, SG de la Confédération international du syndicat arabe, en Syrie. Durant cette première journée, nous nous sommes occupés de rapatrier le corps et à réconforter la famille du défunt », a déploré M. Salah Djenouhet.