Polémique ,Mehal remet Ksentini en placen

Polémique ,Mehal remet Ksentini en placen
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Premier désaveu pour Ksentini. Hier, le ministre de la Communication a été virulent envers l’avocat. «Les critiques de Ksentini sont une façon de se faire un peu de publicité sur le dos des journalistes», a dit le ministre.

Le ministre de la Communication remet Farouk Ksentini à sa place. La réaction de Nacer Mehal aux propos tenus par le président de la Commission des droits de l’homme, qui a critiqué le projet de loi sur l’information, sur les ondes de la radio publique, Radio Algérie internationale, ne s’est pas fait pas attendre. Premier désaveu pour Ksentini. Hier, le ministre de la Communication a été virulent envers l’avocat. «Les critiques de Ksentini sont une façon de se faire un peu de publicité sur le dos des journalistes», a dit le ministre. Visiblement, les propos tenus sur les réformes politiques par le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme ont déplu au ministre. Ce dernier n’a pas apprécié du tout et n’a pas hésité à lui répondre et de manière plutôt rude. «Ksentini a peut-être besoin d’un coup de pub. Aujourd’hui, beaucoup de responsables montent au créneau pour défendre les journalistes car cela peut servir leur carrière et leurs ambitions. Ils sont en pré-campagne électorale, ce que je ne suis pas», a ajouté le ministre de la communication à la presse en marge du lancement de la nouvelle chaîne de radio «Jil FM». Ksentini a-t-il réellement besoin d’une publicité, lui qui est, de l’avis de tout le monde, trop médiatisé ? Ksentini fait-il de la politique ? Se prépare-t-il aux élections législatives ? Ou s’agit-il d’un conflit personnel entre les deux hommes ? Seuls ces deniers sont en mesure de le savoir. «Moi, je n’ai aucune intention électorale. Je travaille pour le secteur de l’information et pour la dignité des journalistes», poursuit le ministre qui défend bec et ongles son projet de réforme. Le responsable a laissé entendre que le président de la CNCPPDH ne défend pas les intérêts des journalistes. Effectivement, il y a quelques mois, Farouk Ksentini, critiquait sur les plateaux de télévision publique et en direct, les journalistes et le travail qu’ils accomplissent. Pour lui, «le niveau des journalistes laisse à désirer». La raison ? Ksentini subissait à ce moment là un vrai lynchage médiatique, en raison de «sa mauvaise gestion» du dossier des disparus et «son parti pris» sur certaines questions politiques. Aujourd’hui, le même responsable défend les journalistes, estimant qu’«ils ne sont pas suffisamment consultés dans la confection de la nouvelle loi sur l’information». Mais comment associer des journalistes qui n’ont aucun niveau dans l’élaboration de ce texte ? Une volte-face incompréhensible que celle de Farouk Ksentini. Samedi, lors de son passage à l’émission «100% politique» de la Radio Algérie internationale, le président de la CNCPPDH a considéré que la loi organique relative à l’information n’apportait pas la satisfaction «voulue». Pour lui, il est impératif de consulter les premiers concernés par ce texte pour promulguer un «bon» texte de loi. «Je vois pas pourquoi ces déclarations interviennent en ce moment, si ce n’est peut-être le désir de se faire un peu de publicité sur le dos des journalistes et de l’information», a rétorqué Nacer Mehal.



Par Salim Naït Mouloud