Polémique autour d’un accord «  secret » Algérie – Tunisie : Tebboune met les points sur les « i »

Polémique autour d’un accord «  secret » Algérie – Tunisie : Tebboune met les points sur les « i »
Tebboune s’exprime sur l’accord Algérie-Tunisie

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu, mardi 30 décembre, sur l’accord de coopération militaire signé entre l’Algérie et la Tunisie, suite à la diffusion d’un document fallacieux ayant semé la confusion dans l’opinion publique et les médias.

Devant le Parlement réuni en congrès au Club des Pins, il a fermement dénoncé ce qu’il a qualifié de « tentatives visant à semer la discorde entre les deux pays par des esprits étroits ». Tout en rappelant les principes qui fondent la relation entre Alger et Tunis.

Dans son allocution, le chef de l’État a insisté sur le lien indissociable entre la sécurité algérienne et tunisienne : « La sécurité de l’Algérie est indissociable de celle de la Tunisie, et vice-versa ».

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Il a également tenu à préciser que l’Algérie ne s’immisce jamais dans les affaires intérieures de la Tunisie et que son armée n’a « jamais foulé le sol tunisien ». Tebboune a souligné que le patriotisme en Tunisie est très fort et que ceux qui pensent pouvoir présenter le pays comme « une proie facile » se trompent lourdement.

La genèse de la polémique autour de l’accord militaire Algérie-Tunisie

La controverse a éclaté après la diffusion d’un document présenté comme un « accord militaire secret » autorisant l’armée algérienne à pénétrer jusqu’à cinquante kilomètres à l’intérieur du territoire tunisien et à intervenir en cas de troubles institutionnels. Le 18 décembre, le président tunisien Kaïs Saïed avait officiellement démenti ce texte, précisant qu’il ne correspondait en rien à la réalité de la coopération bilatérale.

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Selon les experts, le document comportait de multiples incohérences :

  • Grades militaires incorrects et noms de responsables erronés.
  • Références juridiques inexactes et confusions sur les procédures diplomatiques.
  • Mention d’un dépôt auprès de l’ONU, procédure incompatible avec les accords militaires bilatéraux sensibles.

Ces éléments confirment que le document était un faux, conçu pour désinformer et fragiliser les relations entre Alger et Tunis.

Coopération militaire réelle et principes de souveraineté

En rappelant l’accord officiel signé le 7 octobre 2025, Tebboune a précisé qu’il s’agissait d’une mise à jour de l’accord de 2001, s’inscrivant dans le cadre d’une coopération sécuritaire respectueuse de la souveraineté de chaque État.

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Il a également réaffirmé la position algérienne sur la cause palestinienne et sa volonté de ne pas intervenir dans les crises internes des pays voisins, estimant que « le mal ne viendra jamais de l’Algérie » et que la solution en Libye « ne peut provenir que de ses enfants ».

Le président a conclu en soulignant que toute attaque contre la Tunisie serait ressentie comme une agression contre l’Algérie elle-même. Réaffirmant ainsi l’importance stratégique et symbolique du lien bilatéral.