Les nouveaux partis qui participeront à la course aux sièges des Assemblées locales (APC et APW) lors des prochaines locales du 29 novembre devront surtout obtenir 7% des suffrages exprimés (score éliminatoire), condition sine qua none pour qu’une liste de partis ou indépendante soit acceptée.
Les préparatifs pour les prochaines élections locales prévues le 29 novembre prochain vont bon train, alors que la polémique enfle autour du pourcentage de 7%, fixé par la nouvelle loi électorale.
Ainsi, les candidats aux élections locales, notamment les partis nouvellement agréés, devront franchir le seuil de 7% des voix exprimées, condition sine qua none pour qu’un candidat (parti politique ou indépendant) soit accepté. Avant-hier, Louisa Hanoune, secrétaire général du PT, lors de la réunion des cadres de son parti, s’est dite contre à ce que le seuil des 7% concernant les suffrages exprimés soit amené à 5%, à la demande de chefs de certaines formations politiques.
Aux yeux de la première dame du Parti des travailleurs, ramener ce taux à 5% permet de «polluer» davantage la scène politique qui compte un nombre pléthorique de partis.

Conformément aux dispositions relatives à l’élection des membres de l’Assemblée populaire communale (APC) et de wilaya (APW), la loi organique du 12 janvier 2012 relative au régime électoral exige un taux de 7% pour qu’une liste de parti politique ou indépendante soit acceptée.
A moins de trois mois des élections municipales, le score éliminatoire fixé à 7% fait débat et suscite l’intérêt des nouveaux partis politiques qui souhaitent revoir ce pourcentage et le ramener à 5%. «Les listes qui n’ont pas obtenu au moins 7% des suffrages exprimés ne sont pas admises à la répartition des sièges», énonce la loi électorale dans son article 6.
À rappeler que le ministre de l’Intérieur, Ould Kablia, a reconnu dans une récente déclaration à la presse qu’avec le taux de 7% requis, il ne restera que deux à trois partis qui pourront dépasser ce seuil. De ce fait, les «petits» et les partis nouvellement agréés se voient incapables de franchir ce seuil. Certains partis qui ont vécu la mauvaise expérience des législatives de mai dernier prévoient d’ores et déjà leur défaite, même si le score était de 5% aux législatives.
Par manque d’expérience ou par absence d’ancrage et d’une assise militante, ces partis craignent de se lancer dans une compétition électorale où les ténors de la scène politique semblent mieux maîtriser le jeu. Structurellement faibles, ces nouveaux partis, en manque de charisme et bases militantes, craignent leur exclusion de cette compétition électorale qui, pour certains, sera un baptême du feu. Enfin, à noter que les postulants à la candidature pour les élections locales sont invités à retirer les documents auprès des services des wilayas.
«Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales porte à la connaissance des postulants à la candidature à ces élections que le retrait des documents nécessaires à la constitution des dossiers de candidature peut s’effectuer auprès des services compétents des wilayas», a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué rendu public hier.
Rappelons également que le président de la République a convoqué samedi le corps électoral pour le jeudi 29 novembre 2012 en vue de l’élection des membres des Assemblées populaires communales et de wilayas.
Y.M.