Polémique autour de «Quick halal» en France

Polémique autour de «Quick halal» en France

Le président de l’organe représentatif des musulmans de France, Mohammed Moussaoui, a estimé jeudi que le début de polémique sur les huit établissements de restauration rapide Quick uniquement halal était disproportionné, et a appelé à «rester raisonnable».

«Des restaurants qui ne servent que du halal ou que du casher, ça existe depuis toujours», a déclaré à l’AFP le président du Conseil français du culte musulman (CFCM).

«Quick est la première chaîne de restauration à proposer du +tout halal+, mais seulement dans quelques-uns de ses établissements», a-t-il rappelé, indiquant qu’il allait «prochainement rencontrer les dirigeants de Quick, à leur demande».

La chaîne de restauration rapide expérimente depuis l’automne une offre purement halal dans 8 de ses 350 établissements, notamment à Marseille, Toulouse et en région parisienne.

La viande de boeuf provient de bêtes abattues selon le rite halal et le bacon (porc), présent dans certains burgers, a été remplacé par de la dinde fumée. Cette initiative a fait grincer des dents, notamment au sein du parti de droite du président Nicolas Sarkozy, l’UMP, où certains ont critiqué une dérive «communautariste» ainsi qu’une «discrimination» des non-musulmans.

M. Moussaoui a dit s’étonner de cette dernière critique: «il y a beaucoup de restaurants qui ne proposent pas de nourriture halal, et les musulmans ne crient pas pour autant à la discrimination».

«L’initiative de Quick, a-t-il encore dit, est une démarche commerciale. Je pense qu’ils ont ouvert leurs restaurants halal dans les zones où ils ont potentiellement une clientèle nombreuse».

Il est probable que, dans ces quartiers, les musulmans aient souhaité qu’il y ait une offre de produits halal, mais ils n’ont sûrement pas demandé qu’on serve exclusivement du halal», a-t-il ajouté, remarquant que dans beaucoup de commerces, il y a des produits halal à côté des autres, «sans problème».