Poissons,Davantage de contrôle sur l’exportation

Poissons,Davantage de contrôle sur l’exportation
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«Il faut contrôler l’exportation des produits halieutiques dans un cadre sectoriel, impliquant le ministère du commerce. Nous devons limiter le niveau des exportations en tenant compte des espèces tolérées à l’exportation».

L’Etat envisage de réglementer les exportations des produits halieutiques. Le ministère de la pêche et des Ressources halieutiques, Abdallah Khanafou, a affirmé hier lors de l’ouverture des travaux des deuxièmes assises nationales de la pêche et de l’aquaculture que le plan national de développement de la pêche «favorisera l’approvisionnement du marché local en produits halieutiques». À cet effet, le ministre a indiqué qu’une régulation s’impose pour faire l’équilibre entre l’exportation et la consommation nationale. «Il faut contrôler l’exportation des produits halieutiques dans un cadre sectoriel, impliquant le ministère du commerce. Nous devons limiter le niveau des exportations en tenant compte des espèces tolérées à l’exportation», a déclaré le ministre. Dans ce sens, le département de Abdallah Khanafou compte interdire l’exportation de certaines espèces de poissons, dont la sardine, le corail et le thon afin de privilégier la consommation locale de ces produits devenus inaccessibles à la majorité des algériens. Le ministre n’a pas écarté l’importation de la sardine, un produit très prisé par les familles algériennes et de compenser par l’exportation des espèces à forte valeur ajoutée. S’agissant des ports de pêche, pour lesquels le ministère de la pêche avait demandé leur gestion, le directeur de la commission d’organisation des assises nationales de la pêche, Hamid Benderradji, a indiqué que «cette revendication a été bien accueillie par les professionnels du métier» soulignant l’importance de cette mesure dans l’exploitation des ressources halieutiques. Placé sous le thème de «La durabilité de l’exploitation», ce responsable a indiqué que cet évènement permettra «d’appréhender au mieux les contours de la politique future en matière de développement du secteur de la pêche à l’horizon 2025». Ces assises «viennent pour marquer une halte et faire un bilan de ce qui a été réalisé par le secteur durant les dix dernières années et réajuster avant d’engager le nouveau programme 2010-2014», a-t-il expliqué. Il s’agit notamment, de mettre à contribution tous les acteurs intervenants pour la bonne réussite de la politique de développement du secteur. L’objectif de cette rencontre, ajoute le responsable, «est d’améliorer la vision du secteur à l’horizon 2014 pour garantir une bonne qualité du poisson à un prix raisonnable et créer de l’emploi». Le même responsable a fait savoir que le secteur de la pêche a réceptionné déjà neuf ports de pêche, tandis qu’une dizaine sont en cours de réalisation. S’agissant de l’aquaculture, M. Benderradji dia qu’un programme spécial de développement est mis en place afin de rattraper le retard de l’Algérie dans ce domaine. Huit ateliers sont prévus à l’occasion de ces assises pour débattre de la gestion de la ressource, de la formation et de la recherche pour venir en appui à la production et au développement de l’aquaculture et de tout ce qui concerne l’industrie de la pêche et la commercialisation. Les assises de la pêche ont été précédées par des regroupements régionaux qui ont eu lieu en mai 2010 respectivement à Chlef, Ghardaïa et Béjaïa et qui ont débattu de thématiques portant sur la gestion des ressources halieutiques, le développement de l’aquaculture, la valorisation du potentiel humain, l’encadrement économique, l’industrie des pêches et la commercialisation.

H. L.

LG Algérie