Poisson, sardine et produits de large consommation, des prix hors de portée du salarié

Poisson, sardine et produits de large consommation, des prix hors de portée du salarié

Lors d’une virée hier aux marchés des fruits et légumes du centre-ville d’Alger, on a constaté que les prix sont toujours en hausse, contrairement aux prix de la viande blanche qui ont légèrement baissé.

Concernant le prix de la sardine dont les quotas ont été réduits, selon les vendeurs, il a battu les records ces derniers temps, plafonnant à 400 DA le kg.

«En tant que salarié, je me permettais d’acheter une à deux fois par semaine la sardine pour mes enfants, mais à 450 DA le kg, je m’en abstiens», nous a indiqué un employé dans une entreprise privée. Si le prix de la sardine est élevé, les autres poissons sont carrément hors de portée des citoyens qui disent éviter de passer devant les poissonneries.

Un quadragénaire et une quinquagénaire  nous ont dit qu’«il est difficile pour un père de famille qui touche mensuellement le SNMG ou  un salaire modeste de se permettre ce luxe, car avec un tel salaire, on ne peut se permettre que les produits de première nécessité». Au rayon de poisson frais, le kilo de crevettes est affiché à 1700 DA, le rouget et le merlan entre 1200 et 1400 DA, la sépia à 800 DA et le pageot à 700.

La viande ovine et bovine dépasse les 1000 DA le kg. Les prix de la viande n’ont pas changé et n’ont plus connu de baisse depuis un certain temps, et cela est imputé aux fournisseurs, nous a expliqué un boucher.

Alors que les merguez sont entre 500 et 950 DA le kg, la viande rouge frôle les 1300 DA, le foie de mouton est à 2400 DA et le foie de veau à 1600, les côtelettes à 1350 DA, le beefsteak à 1300 DA et les entrecôtes à 950.

Au chapitre des viandes blanches, les citoyens indiquent que c’est «la seule chose qu’on peut se permettre pour le moment, surtout que le prix du poulet plein avoisine les 220 DA le kg et le poulet vidé est à 260 DA».

Pour l’escalope de dinde, son prix frôle les 590 DA le kg et celui de la cuisse de poulet est affiché à 350 DA le kg, précisant que pendant la période du Mawlid Ennabaoui, le poulet de ferme était à 380 DA le kg. Seul le prix de l’ail a vraiment baissé : 160 DA le kg cette année.

Les prix des légumes ont augmenté de 12%

Les prix des fruits et légumes sont toujours en hausse. Un commerçant au marché de Birkhadem nous a fait savoir que les prix des légumes ont augmenté d’environ 12%. Cette situation s’explique, selon lui, par le dysfonctionnement des réseaux de distribution.

Avec une telle augmentation des produits de large consommation, il est difficile pour les consommateurs de remplir leurs couffins comme il se doit.

La pomme de terre qui est un aliment indispensable pour les Algériens est cédée à 55 DA, la tomate entre 60 et 80 DA, le poivron entre 130 et 140 DA, les artichauts 80 DA, les aubergines 120.

Alors que l’oignon, la courgette, les navets et les carottes ainsi que la betterave avoisinent les 70 DA, le chou-fleur, le chou et la laitue sont affichés à 100 DA le kg. Quant aux épinards, ils sont à 20 DA la botte et les cardes à 40 DA le kg.

Les intouchables du marché sont incontestablement les haricots verts qui sont cédés entre 250 et 280 DA et les petits pois qui dépassent les 180 DA. Quant aux fruits, la banane reste à 140 DA le kg, la clémentine entre 100 et 200 DA selon les marchés et la qualité.  L’orange est vendue entre 85 et 150 DA, la pomme à 180 DA et la poire à 320 DA.

Manal C.