Pointés du doigt après une pénurie d’entre 120 et 130 médicaments: Des importateurs véreux «blacklistés»

Pointés du doigt après une pénurie d’entre 120 et 130 médicaments: Des importateurs véreux «blacklistés»

Le président de l’union algérienne des pharmaciens privés (UAPP) Massoud Belambri a déclaré, hier, qu’il y a eu «ouverture de 4 000 pharmacies dans des zones enclavées» ainsi que dans des nouveaux quartiers, au cours de ces cinq dernières années, ayant des conventions avec la sécurité sociale ; ce qui permet l’usage de la carte Chiffa .

Le responsable de l’UAPP, Belambri a affirmé que la proposition phare présentée par son organisations lors des sessions de rédaction de la nouvelle loi sur la Santé, en vigueur, a eu trait au développement du «poste d’assistant pharmacien» et ce afin d’accroître, a-t-il expliqué, «le niveau des services dans les pharmacies» outre de «contribuer au recrutement» des jeunes diplômés de cette filière.

C’est lors de son passage, hier matin, à la Radio nationale Chaîne I, que Belambri a fait ces déclarations en soulignant, par ailleurs, que le comité de coordination, regroupant son organisation, celle des producteurs, de l’Association des distributeurs, le Conseil d’Éthique et enfin la Direction centrale de la pharmacie, représentée par la tutelle ont enregistré «une pénurie de 120 à 130 médicaments, dont 20% liés à des maladies chroniques», selon lui sans manquer de parler de l’indisponibilité d’autres médicaments, « d’une manière systématique » a-t-il précisé.

Pour le responsable des pharmaciens privés, les acteurs du secteur «se retrouvent dans des situations critiques avec des patients, en raison de l’indisponibilité de médicaments essentiels» a-t-il dit. En ce qui concerne le manque qui touche quelques produits pharmaceutiques sur le marché national, le président de l’UAPP affirme que le nombre d’importateurs de médicaments, en Algérie, se situe «entre 60 et 70» et il y a, parmi eux, a-t-il poursuivi, «des professionnels qui respectent les programmes d’importation du médicament», alors qu’il y a d’autres, a-t-il affirmé, «qui sont connus et qui ont une mauvaise réputation dans ce secteur» a-t-il déclaré.

Ce qui l’amène à lancer son appel, au ministère de la Santé, dans lequel il l’invite «à promouvoir des mécanismes de supervision et de suivi» pour que ces dysfonctionnements, à l’origine de l’indisponibilité «d’une manière systématique», selon son propos, cessent, notamment, par «l’identification des quantités et de la fréquence des importations». Il a également évoqué une autre raison de la rareté de certains médicaments sur le marché algérien, celle du retard dans la mise en œuvre de l’annonce par certains producteurs nationaux d’entamer leur activité de production de médicaments, ce qui a engendré un retard dans les commandes d’importation de ces médicaments, pour compenser l’absence de la fourniture du marché nationale de produits locaux. Plus loin, il a appelé à la tenue, dans les plus brefs délais, de réunion conjointe entre l’ensemble des acteurs du secteur et la tutelle, le ministère de la Santé, en l’occurrence, et ce afin de formuler, a-t-il avancé, «les textes juridiques facilitant l’application de la nouvelle législation sur la Santé.»

Il est à noter que le mois courant, le ministre de la Santé a annoncé qu’il compte se réunir avec les partenaires du secteur en vue de «formuler des textes pratiques». Par ailleurs, la nécessité de se lancer dans la fabrication de matières premières de l’industrie pharmaceutique a été évoquée par l’invité de l’émission de la Radio nationale Chaîne I. Ce dernier a, en effet, déclaré que «nous devons penser à se lancer dans la fabrication de la matière de base pour l’industrie pharmaceutique» assurant que «ce n’est pas une tâche impossible» arguant que le pays «regorge de chercheurs scientifiques et d’Universités» avant de rappeler que des contrats de partenariat ont été conclus entre des Laboratoires nationaux et des Universités.

Lilia Sahed