Pendant les dix premiers mois de 2011 à la date du 31 octobre on a délivré 73 000 visas (61 314 en 2010) soit 19% d’augmentation, a précisé M. Michel Dejaegher, consul général de France à Alger lors d’un point de presse qu’il a animé hier après-midi à la villa Jourdan (El Biar) en présence de l’ambassadeur de France, M. Xavier Driencourt. Cette rencontre centrée sur la question des visas a permis au diplomate de faire état d’innovations «intéressantes» comme celle intervenue à partir du 1er octobre consistant pour le demandeur à se faire rembourser quand il se voit signifier à Visa France que son dossier est incomplet.
Quand le dossier arrive au niveau du consulat, le remboursement n’est plus possible. Il s’agit là d’une disposition Schengen, dira M.Dejaegher. Autre nouveauté qui interviendra dans quelques jours, il s’agit de passer d’abord par le guichet pour le dépôt du dossier. Ce n’est qu’après que le demandeur de visa paiera. Le diplomate soulignera qu’un effort a été fait au plan de la simplification des documents exigés et pour améliorer l’information des demandeurs, notamment par le biais du site Internet du consulat, ce qui a eu pour résultat de faire baisser le taux de refus. Ainsi le taux de refus a été en 2010 de 27,84% et en 2011 de 21,77%. En 2011 on a délivré 28 129 visas de circulation à entrées multiples et en 2010 15 587 visas du même type ont été délivrés. Plus de 38% des visas délivrés sont des visas de circulation à entrées multiples et de durée d’au moins un an. L’orateur a déclaré que l’objectif du consulat en matière de visa est de faciliter la circulation des Algériens entre l’Algérie et la France mais également de lutter contre l’émigration clandestine et toutes sortes de fraudes. Entre juillet 2010 et décembre 2011, il y a eu deux dispositions importantes, à savoir la communication du motif de refus et la deuxième l’introduction de la biométrie qui implique de donner les empreintes digitales et la prise de photo.
Ces deux mesures ont été prises indépendamment du consulat, a précisé M.Dejaegher.Il a relevé que plusieurs catégories professionnelles ont bénéficié des mesures de simplification (commerçants, professions libérales, journalistes …). Il est question d’une extension aux universitaires.
Au sujet des motifs de refus, une des causes principales, c’est le risque que la personne utilise le visa pour se maintenir illégalement en France, ainsi que le motif de justification des ressources, a indiqué le diplomate qui a relevé également qu’il n’y a pas réciprocité dans la délivrance de visas de longue durée, les ressortissants français rencontrant des difficultés pour obtenir des visas d’entrée de longue durée en Algérie, a fait savoir M. Dejaegher.
M. Brahim