PNC / direction D’Air Algérie : Les négociations reprennent demain

PNC / direction D’Air Algérie : Les négociations reprennent demain
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Réunis dans l’après-midi de lundi pendant plus de quatre heures, les dix représentants de la direction d’Air Algérie et du Personnel navigant commercial ne sont pas arrivés à un consensus.

Les négociations n’ont pas été concluantes. «Les discussions ont eu trait uniquement au règlement intérieur», a précisé, hier, M. Yacine Hamamouche, responsable du PNC. Durant cette rencontre marathon, des divergences de points de vue ont paru au grand jour.



Les représentants de la direction ont voulu, selon notre interlocuteur, limiter le nombre de rencontres à une fois par semaine. Chose que le PNC a rejeté en bloc. Parmi les propositions des uns et des autres, une a été retenue. «On s’est mis d’accord pour se réunir trois fois par semaine à savoirs les dimanche, lundi et jeudi. Ainsi, on pourra avancer et tout terminer avant le mois du Ramadhan», explique le porte-parole du PNC.

L’autre point de discorde est lié au droit de réserve par rapport à la presse. Selon les dires de M. Hamamouche, les responsables d’Air Algérie voulaient entamer et poursuivre les consultations dans une discrétion totale. Un vrai huis clos.

Comme à la première proposition, le PNC oppose un niet catégorique. Abordant la hausse salariale de 106 % , M. Hamamouche coupe court et répond : «On n’a jamais demandé cette augmentation.

Ce que nous voulons, c’est être payés au même titre que les stewards et hôtesses d’air des compagnies tunisienne et marocaine dont le salaire brut est de 700 euros». En Algérie, le salaire de base de cette frange est de 16.000 DA, selon le représentant du PNC.

Plus loin encore, le même responsable trouve que la direction d’Air Algérie «a réglé le problème en augmentant de 20 % les salaires de tous les travailleurs». Enchaînant dans ce même contexte, il lance un cri de cœur : «on veut être clarifiés sur notre statut». Et d’évoquer l’un des problèmes auquel, dit-il, Air Algérie n’a pas trouver de solution : Les heures de vols. Explicite, il dénonce «le fait de ne pas être payé quand l’avion enregistre un retard pour décoller. Nous sommes pénalisés». Son «réquisitoire» ne s’arrête pas là, puisque, enchaîne-t-il, «nos conditions socioprofessionnelles dans lesquelles on exerce sont inadmissibles». En dépit de toutes ces mésententes, M. Yacine Hamamouche garde espoir quant à la suite des négociations. La prochaine rencontre, prévue pour demain à 9 heures, traitera de «nos salaires avec un référant personnel navigant». Les discussions porteront également sur la feuille de route qui a été validée par l’ex-P-DG de l’entreprise, Wahid Bouabdellah. Interrogé sur le choix porté sur le secrétaire général de la Centrale syndicale pour la médiation entre les deux parties en conflit, le responsable du PNC affirme que «Abdelmadjid Sidi Saïd est la personnalité syndicale la mieux indiquée au pays». Au départ, le choix a été porté sur Louisa Hanoune. Cependant, elle a décliné cette sollicitation estimant que «sa position politique risque d’être sujet d’interprétations aussi nombreuses que contradictoires». Si le début de ces consultations entre Air Algérie et le PNC constitue un succès, le dénouement final du conflit ne sera pas de sitôt.

Fouad Irnatene