De nouveaux dispositifs seront mis en place incessamment pour booster davantage la création de PME en Algérie. C’est ce qu’a déclaré, hier à Alger, le ministre de la Petite et moyenne entreprise et de l’Artisanat, Mustapha Benbada.
Il s’agit entre autres, de réduire les délais de traitement des dossiers au niveau de l’investissement et non pas au niveau des bureaux d’études, l’augmentation des taux au niveau des fonds de garantie, l’augmentation des taux de crédit octroyés à la PME notamment au Sud et dans les Hauts-Plateaux, des mesures à même de dynamiser la création d’entreprises.
En somme, a indiqué le représentant du gouvernement qui s’est exprimé en marge des débats sur le plan d’action du gouvernement à l’Assemblée nationale populaire, « nous allons mettre le paquet à travers d’autres mesures d’incitation et de facilitation et d’accompagnement. » Pour lui, il ne fait aucun doute que le « véritable problème dans ce genre d’opérations reste l’octroi des crédits par les établissements financiers et non les taux d’intérêt ». Les choses sont claires, aux dires du ministre : « Les Banques ont besoin d’être rassurées sur le plan réglementaire. C’est leur droit le plus absolu et personne ne peut soutenir le contraire », a-t-il souligné, non sans indiquer, néanmoins, que « pour notre part nous avons mis en place un fonds de garantie des crédits aux petites et moyennes entreprises qui aura pour objectif de faciliter l’accès aux financements bancaires à moyen terme afin de supporter le démarrage et l’expansion de PME ». Il convient de souligner, dans cette optique, que l’aide financière que propose ce fonds prend la forme d’une garantie de crédit couvrant une partie des pertes assumées par les institutions financières. Cette garantie est applicable sur un prêt à terme encouru pour la réalisation du projet de la PME. Pour toutes ces raisons et bien d’autres, soutient- il, «nous considérons que ces mesures auront, sans contexte, pour effet d’encourager la création des PME et par ricochet mener à bon port notre stratégie de mettre en place d’ici les années à venir de nouvelles entreprises. Qu’en est-il du processus de la mise à niveau des entreprises ? Le premier responsable du secteur a fait savoir que pas moins de 500 nouvelles entreprises, tous secteur confondus, seront concernées par ce processus. Et ce n’est pas fini: « Nous allons mettre en place des dispositifs d’harmonisation. Nous allons régler cette machine de mise à niveau en mettant une cellule de coordination gouvernementale», a-t-il annoncé, avant de préciser : «On n’a pas encore décidé de sa nature (cellule, instance, organisme…) mais le principe de l’harmonisation est arrêté ». Point d’inquiétude sur le programme d’action portant création de 200 000 PME.
Mustapha Benbada en est confiant. Selon lui les choses vont bon train. Comment ? «Il a été créé jusque-là quelque 135 000 entreprises, alors que les prévisions portaient sur 100 000», a-t-il dit. Et de renchérir : «C’est dire que nos prévisions ont été dépassées. C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui confiants pour l’avenir. Atteindre le chiffre de 200 000 entreprises n’est pas du tout impossible», a-til asséné. Le coût global du processus de la mise à niveau des entreprises, a-t-il révélé, est de l’ordre de 35 milliards de dinars, sans compter le montant consacré dans le cadre du programme MEDA1. Ce dernier, à ses dires, a été clôturé. « L’argent restant sera réparti sur les différents fonds de garantie pour accompagner les entreprises », a conclu le ministre de la Petite et Moyenne entreprises et de l’Artisanat, Mustapha Benbada.
