Plusieurs syndicats montent au créneau,Une rentrée scolaire explosive !

Plusieurs syndicats montent au créneau,Une rentrée scolaire explosive !
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La situation se complique dans le secteur de l’éducation. En effet, les syndicats soulèvent plusieurs problèmes qui restent «suspendus», et ce bien que la tutelle leur ait promis, à maintes reprises, de les prendre en charge.

D’ailleurs, une autre rencontre entre le département de Benbouzid et les représentants des différentes entités syndicales est prévue pour demain (jeudi, ndlr) au siège du ministère mais ces derniers ne cachent pas leur « pessimisme ».



Pour le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte), Abdelkrim Boudjenah, le statut particulier qui est déjà passé deux fois par les mains du Premier ministre, ne pourra pas être révisé encore une fois.

Dans ce sens, notre interlocuteur estime que la non-prise en charge des revendications des travailleurs de l’éducation en ce qui concerne ce point précis renseigne sur le fait que la tutelle n’est pas prête à « clore » le dossier.

Par ailleurs, le SG du Snte n’est pas allé par trentesix chemins pour dire que le nouveau statut particulier est loin de répondre aux attentes des travailleurs du secteur, dont les adjoints de l’éducation qui prévoient, rappelons-le, d’observer une grève nationale et des sit-in au niveau des directions de l’éducation à partir de 9 septembre prochain pour dénoncer le laisser-aller et la fuite en avant du ministère de tutelle.

« Il est inadmissible qu’un adjoint qui jouit de plus de 15 ans d’expérience dans le domaine, qui est actuellement classé à la 8, ne soit pas promu à la catégorie 10 ! », a-t-il fulminé.

De son côté, le chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba, a indiqué que cette entité syndicale va également soulever le problème inhérent au statut particulier.

Ainsi, notre interlocuteur fera remarquer que le Cnapest revendique à ce que les professeurs techniques des lycées techniques (PTLT), qui jouissent eux aussi d’une expérience professionnelle dépassant parfois 20 ans, soient classés au même titre que les professeurs de l’enseignement secondaire (PES), à savoir la catégorie 13.

« Les PTLT, qui ont généralement un Bac ou un Bac+2 ne sont pas contre à ce qu’ils fassent des stages de formation et de perfectionnement, mais ils demandent néanmoins qu’ils soient intégrés au même titre que les PES», a déclaré Messaoud Boudiba.

Toujours dans le même ordre d’idées, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique réclame à ce que les enseignants du primaire et ceux des C.E.M, issus de l’ancien système, passent, respectivement, de la 10 à la 11 et de la 11 à la 12.

« Le ministère de tutelle s’est engagé à prendre en charge ces revendications le 10 avril dernier, mais aucune réponse favorable ne nous a été donnée pour le moment », s’est-il lamenté. Pour sa part, le chargé de communication de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), Messaoud Amraoui a estimé également que le statut particulier doit être révisé car, a-t-il poursuivi, celui-ci ne répond guère aux attentes des travailleurs de l’éducation.

« La tutelle doit revoir les critères sur la base desquels elle classifie les enseignants et les travailleurs du secteur ». A noter aussi que plusieurs autres questions seront abordées lors de la rencontre qui réunira ce jeudi le ministère de l’Éducation et les représentants des entités syndicales, entre autres, les oeuvres sociales, la surcharge des classes ainsi que le régime indemnitaire.

À ce propos, le chargé de communication de l’Unpef fera remarquer qu’il existe toujours des travailleurs qui perçoivent un salaire de 13 000 DA mensuellement, alors que le SNMG est fixé à 18 000. Le ministre de l’Éducation, Boubekeur Benbouzid, a donc du pain sur la planche et la prochaine rentrée sera bel et bien, comme la prévoient beaucoup de gens, chaude si ce dernier ne réponde pas favorablement aux doléances des syndicats.

Soufiane Dadi