Les abonnés de la société des Eaux et de l’Assainissement d’Alger (SEAAL) ont eu plus qu’assez des ruptures d’eau, et du message régulier de la société. Alors que la SEAAL franchi le pas de la modernisation, en lançant, avec plusieurs entreprises, l’e-paiement, le problème des perturbations en eau potable est devenu le quotidien des citoyens de la capitale.
« SEAAL prie ses clients de l’excuser des désagréments causés par cet incident, et les informe que l’alimentation en eau potable se rétablira progressivement», en est un exemple des centaines de publications postées sur la page Facebook et le compte Twitter de la société.
Cette situation met les habitants de plusieurs communes en colère, et certains parmi eux n’ont pas hésité jusqu’à lancer des menaces d’investir la rue. « Si ça continue comme ça, je ne vais pas me gêner sortir pour manifester. Ça a trop duré !» s’est exclamé Youcef, un habitant de Ben Aknoun.
En effet, les habitants des hauteurs d’Alger sont les plus concernés par les suspensions de l’alimentations en eau. Il s’agit de plusieurs communes dont : « Chéraga, Dély Brahim, Beni Messous, Bouzareah, Ben Aknoun (RN 36), Bologhine (Localité de Zghara), Rais Hamidou (Quartier Sidi Lekbir) » comme indiqué dans un communiqué de SEAAL. La société a également informé sa clientèle qu’«un programme provisoire de distribution en un jour sur deux (1j/2) sera instauré, ce jour le samedi 01 octobre 2016, à partir de 20h00 en vue de répartir équitablement la ressource disponible (…), et ce durant toute la durée des travaux engagés par SEAAL sur sa station principale de production de Garidi ».
Tout en ajoutant, dans un autre communiqué, en date du 03 octobre, qu’ « un incident imprévu est survenu ce matin, causant la rupture de la canalisation principale de transport d’eau ».
Cette rupture laisse le citoyen perplexe, voire confus. « Si on me coupe l’eau un jour sur deux, je paierais alors une facture sur deux ! En plus ils ne respectent pas le programme de distribution, et cette suspension dure depuis des semaines», s’est acharné Sofiane habitant à Cheraga.
Pour d’autres, cette situation leur rappelle celle vécue dans les années 90. « On retourne vers le passé, à l’époque de dja el maa (l’eau est revenue, ndlr) ».
Tandis que certains habitants n’hésitent pas à remettre en question les capacités de la société à résoudre ce problème. « Que se passe-t-il à la SEAAL ? Depuis quelque temps, plus précisément depuis l’aïd, les coupures à répétition sont devenues notre lot quotidien…. a 3 mois de 2017 et surtout à Bouzaréah, et hormis des SMS, personne pour nous dire ce qui se passe, pourquoi Bouzaréah et les environs ? », s’est interrogé Salim sur la page Facebook de la société. Et d’enchérir : « Messieurs les hauts responsables de la SEAAL si vous n’êtes pas capable de prendre en charge les taches qui vous ont été confiées, il serait préférable de laisser a vos postes des gens plus compétents… ».
Cette requête n’est qu’un exemple des milliers faites en composant sur le numéro vert 1594, et celles postées chaque jour sur Facebook et Twitter.
Série de commentaires postées sur les réseaux sociaux
La situation persiste encore, ce mardi 04 octobre. Les habitants des communes citées plus haut continuent d’attendre l’eau sortir de leurs robinet, et SEAAL essaye tant bien que mal d’expliquer la situation et de calmer les nerfs de ses abonnés.