Chaque ville a besoin de s’organiser, de revoir ou de réhabiliter quelques parties de son tissu urbain qui ont épuisé leur durée de vie. Les chaussées des rues, les bordures et les trottoirs finiront par le temps et à cause des conséquences du climat de se dégrader et de ne plus jouer leur rôle. Les réseaux d’alimentation en eau potable, d’assainissement et d’éclairage public sont dans la même situation, laquelle oblige les décideurs à programmer différentes opérations visant la réalisation des travaux de réhabilitation et d’aménagement urbain.
Des opérations font partie parfois du programme communal de développement (PCD) ou du programme sectoriel ou encore du budget de wilaya. Ces opérations sont lancées régulièrement chaque année dans le but d’améliorer l’image de la ville.
Dans ce même chapitre, les opérations dites «améliorations urbaines» qui sont lancées par les directions relevant du ministère de l’Habitat (DUC, DLEP, OPGI) contribuent également à l’aménagement urbain et à l’entretien du tissu urbain.Dans ce cadre, le chef-lieu de la wilaya, quant à lui, observe de nombreuses opérations, les ensembles de bâtiments relevant de l’OPGI situés au sud du marché de la ville et dans plusieurs autres endroits ont fait l’objet d’opérations d’entretien, la peinture de l’extérieur de ces bâtiments a
également été refaite.Au niveau de la cité des 300 logements située en face du siège de l’APC, des travaux d’aménagement urbain ou d’amélioration urbaine ont été dernièrement finalisés.
Ces derniers ont permis de donner une belle image à cette cité abandonnée durant plusieurs années. Selon les statistiques de la wilaya, 3 types d’opérations ont été lancés en 2006 d’un montant global de 700 000 000 DA. Il s’agit d’une opération d’amélioration urbaine visant 26 anciens centres-villes à travers la wilaya pour un montant de 338 700 000 A, d’une opération d’amélioration urbaine visant 15 grands ensembles urbains pour un montant de 259 300 000 DA.
Durant cette même année, 8 opérations d’amélioration urbaine ont ciblé 8 lotissements à travers la wilaya pour un montant de 102 000 000 DA. L’année 2007 a vu, quant à elle, le lancement de 4 opérations dans 54 sites avec un montant de 1 000 000 000 DA. Ces opérations concernent l’alimentation en eau potable, l’évacuation des eaux usées, la voirie, l’éclairage extérieur, le branchement de l’électricité et du gaz. D’autres opérations du même genre sont aussi programmées au niveau du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla et dans les autres communes et ce, dans le but de rénover et de donner une belle image aux villes de cette wilaya.
En somme, des spécialistes du domaine voient qu’il faut cesser d’aménager les villes et les territoires dans le cadre des opérations d’urgence et penser beaucoup plus au développement durable, lequel exige des études basées sur une réflexion, un temps de maturation des idées et un délai raisonnable pour consulter et prendre l’avis de la population sur l’aménagement de son environnement immédiat qui n’est autre que la ville.«C’est plus le temps de penser à la place du citoyen lors de l’aménagement de sa ville», dira un spécialiste du domaine avant d’ajouter que la politique de gestion et de gouvernance des villes doit changer, d’autant plus qu’elle est dépassée, pour répondre aux besoins de la population et de la société qui d’ailleurs dispose désormais d’une nouvelle dénomination, celle de «société de l’information» qui se base sur l’utilisation des techniques d’information et de communication (TIC), lesquelles peuvent donner dorénavant une nouvelle approche au fonctionnement des villes, sachant que le télétravail (travail à domicile) et la diminution de la mobilité ainsi que le commerce électronique et autres obligent les urbanistes et aménagistes à revoir et actualiser, entre autres, leurs connaissances et théories utilisées dans les villes.