Plusieurs mouvements annoncés par les syndicats de l’Education,Après les vacances, la protesta

Plusieurs mouvements annoncés par les syndicats de l’Education,Après les vacances, la protesta

Fini les vacances du printemps, place à la reprise des cours et de la contestation dans une école où les grèves font partie du programme scolaire. Ce troisième trimestre sera perturbé par plusieurs mouvements de grève annoncés

par les organisations syndicales de l’Education.

Après deux trimestres relativement calmes, plusieurs organisations syndicales comptent bien perturber le déroulement des cours ainsi que les examens de fin d’année. Ils sont pas moins de quatre entités à annoncer des mouvements de protestations dans le secteur. Outre des grèves qui perturbent les cours, les syndicats envisagent de boycotter et d’entraver le déroulement des examens de fin d’année. Si le ministre de l’Education Baba Ahmed a opté pour le silence et le rejet des mouvements déjà observés au cours de cette année scolaire, son intervention sera inévitablement nécessaire pour assurer un climat d’étude et de préparation d’examen serein aux élèves. Profitant, par ailleurs, de la conjoncture qui prévaut au Sud, certains partenaires sociaux ont «régionalisé» leur mouvement en vue de défendre les requêtes propres aux enseignants, ouvriers professionnels et corps communs de cette région. A commencer par le Conseil national des lycées d’Algérie (CLA) qui a appelé les enseignants des lycées de Sud à une grève de trois jours à partir d’aujourd’hui. Ce mouvement concerne plus d’une vingtaine de wilayas du Sud et des Hauts-plateaux. Selon le CLA, ce mouvement est initié pour remettre sur table le dossier des enseignants du Sud et pour réclamer la révision de la prime de zone. En termes de revendications, le communiqué souligne que la prime de zone «devrait être calculée sur le nouveau salaire de base et non sur celui de 1989», celle du poste spécifique est «calculée actuellement sur le salaire de base de 2001», avec un effet rétroactif à

partir de 2008, précise le même syndicat. Dans le communiqué, du CLA, cette décision a été prise en coordination avec d’autres organisations syndicales de la Fonction publique dans les wilayas du Sud pour protester contre les autorités publiques «qui ignorent complètement leurs droits». Outre le CLA, l’Union nationale des travailleurs de l’Education et de la formation (Unpef), le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, le Syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE) sont unanimes à brandir la menace de la grève et du boycott des examens de fin d’année. En attendant les examens, c’est depuis les wilayas du Grand Sud et des Hauts-plateaux que les syndicats du secteur veulent relancer la protesta. Ces syndicats optent pour une grève cyclique de trois jours par semaine. Cette grève concernera l’ensemble du territoire national après demain pour insister sur la satisfaction des revendications non encore satisfaites à l’exemple notamment de statut particulier, la révision de la prime de zone ainsi que le cahier revendicatif des corps communs de l’Education. Cette année les partenaires sociaux ne jouent pas seulement la carte des examens de fin d’année mais aussi celle du climat de tension qui règne dans le Sud. Les élèves et l’école algérienne paieront encore le prix et subiront la perturbation de ces mouvements.

Par Yasmine Ayadi