367 communes assureront une alimentation quotidienne en eau potable d’ici l’été et 225 autres le feront d’ici la fin de l’année en cours.
Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a assuré que l’été de cette année sera meilleur que celui de l’année dernière. Et cela non seulement en raison de la très bonne pluviométrie enregistrée cet hiver, mais aussi grâce au programme complémentation d’AEP, financé à hauteur de 31 milliards de DA par le budget de l’Etat et les collectivités locales, mis en place à la suite d’un bilan établi fin de saison estivale 2017 et qui faisait état de carences en alimentation en eau potable enregistrées au niveau de 592 communes réparties sur 30 wilayas. Le programme complémentaire d’AEP va permettre à 367 communes d’assurer une alimentation quotidienne en eau potable d’ici l’été et à 225 d’autres de le faire d’ici la fin de l’année en cours. Cet objectif est déjà atteint pour 123 communes d’entre elles et s’élargira à 244 autres d’ici le 15 mai 2018, soit à la veille du mois de Ramadhan, a assuré le ministère.
Pour les 225 communes restantes de ce programme, elles bénéficieront graduellement d’une alimentation quotidienne durant le second semestre 2018. D’autre part, sur le plan de la gestion et dans le souci de professionnalisation des métiers de l’eau, il a été décidé de transférer graduellement le service public de l’eau des régies communales vers l’Algérienne des eaux (ADE) avec comme objectif d’intégrer la totalité des communes à l’horizon 2020.
Il a aussi été convenu de revoir et de réajuster l’organisation des organismes de gestion du service public de l’eau (ADE, Seaal, Seor, Seaco) afin de l’adapter aux spécificités de chaque wilaya. Dans ce cadre, le ministère a souligné que des moyens financiers «importants» ont été dégagés à travers plusieurs programmes afin d’assurer une alimentation régulière en eau potable à travers la réalisation et/ou la mise à niveau d’infrastructures hydrauliques (mobilisation, pompage, stockage, transport…).
Il a instruit fermement les gestionnaires du service public de l’eau potable quant à l’obligation de se doter de produits de traitement, de pièces de rechange et de pompes de secours en stocks suffisants afin de parer à toute éventualité. Le ministre n’a pas manqué aussi d’insister sur l’obligation de mettre en service, avant le début de la saison estivale, des projets structurants en voie d’achèvement tels que le projet de Chott El-Gharbi pour l’alimentation des habitants des communes du nord de Naâma, du sud de Tlemcen et du sud et de l’ouest de Sidi Bel Abbès, le projet d’alimentation des communes de Sétif à partir du barrage de Mahouane, le projet d’alimentation des habitants de la wilaya de Oum El-Bouaghi à partir du barrage d’Ourkis, sans oublier le programme d’urgence visant l’amélioration de l’alimentation en eau potable des wilayas de Annaba et d’El-Tarf.
En ce qui concerne la capitale, il y a lieu de rappeler que le ministre des Ressources en eau, s’est enquis, mardi dernier, de quatre projets structurants dans la wilaya d’Alger, dédiés au traitement et à l’épuration des eaux ainsi qu’à la sécurisation de la capitale contre les inondations. Hocine Necib a affiché sa «très grande satisfaction» quant au niveau d’avancement de ces projets. «Je suis très satisfait de l’Etat d’avancement des projets que nous venons de visiter. Ce sont des projets structurants et stratégiques pour la capitale», a-t-il déclaré à l’issue de sa visite. Les quatre projets inspectés sont le projet de réhabilitation structurelle interne de la conduite de l’alimentation en eau potable à Kouba, le chantier des travaux d’aménagement de Oued Ouchaïah, le projet de réalisation d’un système de réutilisation des eaux épurées de la station d’épuration de Béni Messous ainsi que le projet d’épuration de oued El Harrach.
Concernant ce dernier projet dont la réception est annoncée dans une année, il y a lieu de préciser qu’il s’agit d’un ouvrage qui aide à maîtriser les problèmes d’inondation. De même que les travaux d’aménagement de l’oued Ouchaïah. La réalisation en cours de ces deux projets a amené le ministre à affirmer qu’«aujourd’hui, Alger est sécurisée par rapport aux phénomènes d’inondations».
Par
