La grève de la faim des enseignants contractuels et vacataires se poursuit. Ils ne veulent pas lâcher et défient le ministère de tutelle.
«La grève continue et nous n’allons pas retourner dans nos classes sauf si le ministère accepte notre unique condition qui est l’intégration de tous les enseignants contractuels».
C’est ce que les protestataires, qui ont passé hier leur 5e nuit dehors à Boudouaou, répétaient lors de notre rencontre avec eux. En effet, cette grève de la faim ne concerne pas tous les enseignants contractuels mais juste une équipe de 10 personnes qui se sont portés volontaires pour ce défi très difficile, surtout dans des conditions climatiques comme celles des derniers jours. D’ailleurs, le coordinateur et le porte-parole du mouvement, Saidi Bachir a été l’une des victimes, et il a été transféré à l’hôpital à cause de sa santé qui s’est dégradée en raison de la grève de la faim. Une dizaine d’enseignants ont été aussi transférés à l’hôpital pour des soins.
Le mouvement connaît un grand élan de solidarité des citoyens de Boudouaou ou de ceux qui venaient de toutes régions du pays pour se solidariser avec eux. Les habitant de cette localité de Boumerdès ont été, selon les protestataires, très généreux en leurs offrant des plats à emporter. Cette ambiance, soulignent quelques enseignants rencontrés sur place, a incité et encouragé les protestataires à continuer leur mouvement qui ne cesse d’inquiéter le ministère de tutelle et même le gouvernement qui n’a pas encore réagi.
Ils sont en effet des centaines d’enseignantes et d’enseignants qui ont relevé le défi de marcher pendant 8 jours pour rejoindre Alger pour demander leur permanisation et leur intégration sans avoir recours au concours prévu pour le 30 du mois en cours. Les éléments de la Sûreté nationale continuent à encercler les enseignants depuis près d’une semaine les empêchant ainsi, seulement à 50 kilomètres de la capitale, de continuer leur marche.
La marche pour la dignité a été lancée le 27 mars, où les enseignants vacataires ont commencé leur marche de Bejaïa pour rejoindre Alger.