Plusieurs élus de la wilaya d’Alger suspendus

Plusieurs élus de la wilaya d’Alger suspendus
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Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a limogé plusieurs présidents d’APC, rapporte le quotidien francophone El Watan.

« Le wali d’Alger vient de suspendre de leurs fonctions le président de l’APC de Kouba et des élus de l’APC de Bologhine. La décision du wali d’Alger a été prise après des poursuites pour des délits en rapport avec leur gestion, a expliqué une source locale. Abdelkader Zoukh s’est appuyé, dans son arrêté, sur l’article 43 de la loi communale 11-10 qui stipule que «l’élu faisant l’objet de poursuites judiciaires pour crime ou délit en rapport avec les deniers publics ou pour atteinte à l’honneur ou ayant fait l’objet de mesures judiciaires ne lui permettant pas de poursuivre valablement l’exercice de son mandat électif est suspendu».

Selon une source du quotidien, le wali a pris cette décision suite à la mauvaise gestion de ces derniers  «les affaires dans lesquelles sont poursuivies ces personnes et contre lesquelles le wali a dû sévir sont liées principalement à la mauvaise gestion». «Les élus sont poursuivis principalement dans des affaires de gestion, comme les autorisations de complaisance accordées à des particuliers. Les détournements de logements ne sont pas la cause première de ces suspensions, puisque l’administration a repris aux élus l’examen des dossiers de distribution de logements de types locatif (LSL) et socioparticipatif (LSP) et même RHP (bidonvilles). Et si des élus essayent de ‘fourguer’ des dossiers à la commission d’étude de la wilaya, ils sont vite débusqués. Des logements viennent d’ailleurs d’être récupérés après enquête et leurs indus occupants poursuivis en justice», ajoute-elle.

Toujours selon des sources d’El Watan, « la plupart des élus de l’Algérois sont poursuivis dans des affaires de trafic de document, de licences, etc. Des administrateurs communaux, des fonctionnaires des circonscriptions administratives ont été arrêtés et d’autres entendus par les services de sécurité. Des walis délégués en exercice et d’autres qui ont quitté la wilaya sont également soupçonnés dans ces mêmes affaires, mais étrangement, les pouvoirs publics refusent de sévir.

La décision de la wilaya de suspendre de leurs fonctions d’indus responsables locaux a été saluée par des élus qui voudraient que le couperet s’abatte aussi sur des «protégés de l’administration». Le président de l’APC de Ben Aknoun a été condamné à 5 ans de prison, son collègue de Sidi M’hamed à 3 ans pour «falsification de délibérations». Les deux communes ont connu des blocages mais à ce jour, le wali d’Alger, M. Zoukh, a épargné des présidents contestés par leurs collègues. »