Plusieurs dossiers sont en attente,L’UGTA est débordée

Plusieurs dossiers sont en attente,L’UGTA est débordée
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Il y a deux ans, l’UGTA avait parlé d’une préparation d’une étude concernant les modalités du pouvoir d’achat mais depuis rien n’a été rendu public concernant cette participation de la centrale syndicale et voilà encore une fois un autre ramadhan qui montre la réalité

du pouvoir d’achat des travailleurs algériens.

La direction de la centrale syndicale n’est pas en congé en ce chaud ramadhan. Dans ce cadre, le secrétariat national de la Centrale syndicale est tenu de faire le point sur plusieurs dossiers qui tourmentent l’UGTA, à l’instar du dossier des retraités, la gestion des œuvres sociales du secteur de l’éducation et la préparation de la rentrée sociale.

Il y a deux ans, l’UGTA avait parlé d’une préparation d’une étude concernant les modalités du pouvoir d’achat mais depuis rien n’a été rendu public concernant cette participation de la centrale syndicale et voilà encore une fois un autre ramadhan qui montre la réalité du pouvoir d’achat des travailleurs algériens. Ce dossier sera parmi les points qui vont être abordés lors de la prochaine tripartite prévue en septembre mais on ignore s’il sera question encore une fois d’augmenter le salaire minimum garanti (SMIG) comme c’était le cas lors des précédentes tripartites même si ces augmentations «timides» sont loin d’améliorer le vécu des travailleurs.

LG Algérie

Un autre dossier qui est entouré de beaucoup d’interrogations, est celui de la gestion des œuvres sociales du secteur de l’éducation nationale. En juin dernier, une commission intersyndicale chargée de concevoir et mettre en œuvre une nouvelle organisation de la gestion des œuvres sociales dans le secteur de l’éducation, a été au cœur d’une rencontre entre les représentants des ministères de l’Education et du Travail et les sept entités syndicales du département de Benbouzid (Fnte, Unpef, Cnapest, Snapest, Snte, Satef, Snapap). Il est à noter que la gestion des œuvres sociales du secteur relevait exclusivement de la FNTE (affiliée à l’UGTA) et ce, en vertu d’un arrêté ministériel datant du 22 septembre 1994. Cette fédération aurait proposé avec l’appui du département ministériel de Boubekeur Benbouzid de distribuer l’argent des œuvres sociales aux différents établissements et voter des représentants pour sa gestion, ce qui veut dire pour les syndicats autonomes que la fédération de la centrale syndicale ne rendra pas de comptes sur la gestion des années précédentes. En outre, il y a la question des retraités, ces derniers réclament une revalorisation conséquente des pensions à 80% et l’augmentation de l’indemnité pour la femme au foyer à 6 000 DA au minimum. Dans ce cadre, des milliers de retraités ont tenu la semaine dernière un sit-in devant le siège de l’UGTA pour appeler à la revalorisation des pensions de retraite. Il est à rappeler que les retraités ont bénéficié d’une augmentation jugée «insatisfaisante» qui est de 10%, au mois de mai dernier. L’Algérie compte

2,2 millions de retraités, dont plus d’un million touchent des pensions inférieures au Snmg.

A ce propos, le patron de la Centrale syndicale a promis que la prochaine tripartite serait consacrée et dédiée aux retraités. Par ailleurs, la centrale syndicale qui avait joué le rôle de pompier dans la grève déclenchée par le personnel commercial naviguant d’Air Algérie mais n’a pas vraiment de solution magique pour la satisfaction des revendications des travailleurs notamment concernant l’augmentation demandée qui est de 20%. D’ailleurs, les négociations se poursuivent toujours avec la direction d’Air Algérie mais sans aucun signe d’aboutissement. Ce n’est pas tout, car la rentrée sociale s’annonce déjà chaude avec l’annonce de plusieurs mouvements de protestation dans les secteurs de l’éducation, la santé et l’intérieur.

Par Nacera Chenafi