Beaucoup de chantiers de construction souffrent du manque d’approvisionnement en ciment, contraints à l’arrêt forcé, accusant un retard flagrant dans leurs délais de livraison de centaines de logements sociaux.
Cette situation semble s’expliquer par l’augmentation des prix conditionnés par la loi de finances 2016 et la réduction de l’importation du ciment pour privilégier la production nationale qui malheureusement demeure fort insuffisante.
D’autres explications sont également à chercher du côté de l’offre. Un revendeur de matériaux de construction indique que les spéculateurs créent une tension sur le ciment en le stockant dans le but de contrôler son circuit commercial, en le livrant par petites quantités et imposer leur prix. Depuis presque trois mois, Mostaganem n’est pas épargnée par la pénurie et les projets lancés dans le secteur de l’habitat et de l’urbanisme s’en ressentent. À ce jour, le sac de ciment de 50 kg est cédé, sur le marché parallèle, entre 750 et 950 dinars, le double du prix d’usine estimé à 470 dinars. Le sac de 50 kg demeure hors de portée de certains entrepreneurs qui préfèrent congédier les ouvriers en attendant une baisse des prix.
