Après la vague de rapt touchant les enfants vient le tour des jeunes filles. Depuis la reprise des cours en septembre dernier à ce jour, un bon nombre de jeunes filles ont été victimes d’enlèvement, dont le but premier reste l’abus sexuel.
Hier, la Gendarmerie de Staouéli a libéré une jeune fille des mains de ses ravisseurs, après qu’elle eut été enlevée sous menace d’arme blanche.
La trentenaire a été libérée avant qu’elle se fasse violée, grâce à l’appel d’un citoyen témoin de l’enlèvement et au professionnalisme des groupes d’intervention, qui ont perquisitionné tous les lieux connus pour être des abris pour scélérats. Une piste qui a donné ses fruits puisque la jeune fille a été retrouvée grâce aux aveux d’un repris de justice, qui a avoué le lieu où était séquestrée la victime.
Mais la chance n’a pas souri à deux collégiennes, originaires de la commune d’El-Amiria, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi. En effet, avant-hier une dame s’est présentée à la brigade locale de gendarmerie, afin de déposer plainte contre deux inconnus, pour détournement de mineures et attentat à la pudeur dont ont été victimes sa fille et sa copine, âgées toutes deux de 16 ans.
La plaignante a déclaré qu’aux environs de 13 heures, sa fille qui se trouvait en compagnie de sa copine devant le CEM de la localité, ont été abordées par deux jeunes qui les ont embarquées de force à bord de leur fourgon, pour ensuite les conduire dans un endroit isolé près de la ville de Aïn-Fakroun, où ils ont abusé d’elles sexuellement, avant de les relâcher à 16 heures, près de leur village.
Les recherches entreprises par les gendarmes enquêteurs ont abouti à l’interpellation des deux auteurs présumés à bord du véhicule en question, mais après que le mal eut été fait. Le mois d’octobre écoulé, une autre tentative d’enlèvement d’une jeune fille a été déjouée à Tizi Ouzou.
Selon le communiqué émanant de la Sûreté de wilaya, le kidnappeur a été arrêté au moment où il tentait d’embarquer la victime dans son véhicule. La wilaya 15 a été sujette au même scénario le mois de septembre dernier. Une jeune fille a été enlevée et violée par un groupe de quatre jeunes, dont la cavale n’a pas duré longtemps.
Le même mois, correspondant à la reprise des cours, une autre jeune fille de 19 ans a failli se faire enlever à Béjaïa, alors qu’elle se trouvait dans un abribus. La lycéenne a pu se défaire des griffes de ses ravisseurs, mais ont tout de même réussi à lui arracher son sac des mains et à prendre la fuite. Pas pour bien longtemps, puisqu’ils ont été appréhendés lors d’un barrage dressé par les gendarmes d’Iflaine-El- Maten.
Les wilayas du nord ne sont pas les seules touchées par ce phénomène. Au sud-est du pays, dans la wilaya d’El Oued plus précisément, une jeune femme de 31 ans a été kidnappée le mois de septembre passé. Une autre jeune fille des Aurès, originaire de Khenchela, a également été enlevée, la première semaine de la reprise des cours à sa sortie du lycée. Et la liste demeure longue.
Après que la loi algérienne se soit armée contre les kidnappings d’enfants, le rapt de jeunes filles s’est accentué. Alourdira-t-on les peines à l’encontre des kidnappeurs en général, ou attendra-t-on que les bilans s’alourdissent davantage ?
K.S