Le Front des forces socialistes (FFS) continue sa série d’exclusion. Le week-end dernier, plusieurs cadres «frondeurs» du parti ont été radiés définitivement par la commission nationale de médiation et de règlement des conflits, et ce, à l’occasion de la tenue du conseil national du parti. Parmi eux, Karim Tabbou, l’ex-premier secrétaire national du parti, qui a choisi de s’opposer à la direction actuelle.
Après la démission remise par l’intéressé aux nouveaux dirigeants du parti d’Aït Ahmed, c’est au tour de la commission de discipline relevant de cette formation d’exclure définitivement des rangs du parti son ancien premier secrétaire. Ce dernier a été rendu destinataire, jeudi dernier, de cette décision d’exclusion, avons-nous appris hier de source crédible de la direction du FFS. Au terme de cette décision, Karim Tabbou, élu député de la wilaya de Tizi-Ouzou, est prié de remettre son mandat parlementaire, sans pouvoir un jour réintégrer les rangs du FFS. Hormis Karim Tabbou, considéré comme le meneur de la campagne de dénigrement du parti, trois au-tres cadres ont été démis de leurs fonctions au sein du parti. A savoir : Rabah Brahmi, élu du parti à l’APW de Tizi-Ouzou, Mustapha Si Salah, membre du conseil national, Lakrouz Marzouk, maire de Rouiba, élu sur la liste FFS et Khelaf Farid, ancien responsable de la fédération du parti de Béjaïa. Ces derniers ont été exclus pour comportement et pratiques contraires aux principes du parti. Officiellement, ces exclusions qui touchent ces cadres ne sont pas encore rendues publiques par le parti. Sur le site officiel du parti, l’information n’a pas été rendue publique. Notre source affirme que pour le cas de l’ancien premier secrétaire, Karim Tabbou, «les portes du dialogue sont complètement fermées et sa réintégration dans les rangs du parti est impossible après le mal qu’il a fait». Pour les autres, ajoute notre source, «les portes du dialogue restent toujours ouvertes, puisque leurs fautes sont moins importantes que celles commises par Karim Tabbou». Par ailleurs, le nom de Samir Bouakouir, représentant du FFS à l’étranger, n’a pas été cité dans cette affaire ; pourtant, estime toujours notre source, «il est l’un des animateurs de la campagne de dénigrement qui a touché le parti». Samir Bouakouir a été suspendu du FFS au lendemain des élections législatives du 10 mai 2012, après des critiques acerbes à l’égard de la direction actuelle. Pour rappel, ces cadres accusent la direction actuelle de compromission avec le pouvoir. En plus de ces exclusions, le conseil national du FFS a approuvé, lors de sa session extraordinaire tenue vendredi, une proposition de code électoral pour le choix des candidats aux prochaines élections locales. Ainsi, il sera procédé dans chaque section à l’élection d’«une commission de choix de candidatures par l’assemblée générale des militants». Cette dernière, composée de 5 à 7 militants non candidats, sera chargée de collecter les dossiers des candidatures et faire une proposition de classement à l’AG de la section en prenant en considération certains critères : l’intégrité, la popularité, le militantisme et l’engagement.
Mehdi Ait Mouloud