Ce qui a marqué le plus la journée d’hier c’est la marche des étudiants et des enseignants de la faculté des sciences exactes et technologie de l’université Aberrahmane-Mira à partir du campus Targa Ouzemour jusqu’au siège de la wilaya pour exiger «l’annulation de la décision de délocalisation de la faculté des sciences exactes et de technologie vers le nouveau campus d’Amizour (25km) du chef-lieu de wilaya.
Le front social bouge à Béjaïa. La journée d’hier a été marquée par au moins quatre mouvements de protestation. Citoyens, étudiants, enseignants et travailleurs ont organisé chacun des mouvements de protestation simultanés pour réclamer chacun un certain nombre de revendications.
Et ce qui a marqué le plus la journée d’hier c’est la marche des étudiants et des enseignants de la Faculté des sciences exactes et technologie de l’université Aberrahmane-Mira à partir du campus Targa Ouzemour jusqu’au siège de la wilaya pour exiger l’annulation de la décision de délocalisation de la Faculté des sciences exactes et de technologie vers le nouveau campus d’Amizour (25km) du chef-lieu de wilaya. Simultanément à cette marche, des dizaines de nouveaux étudiants ont rejoint la nouvelle faculté d’Amizour.
Une décision prise par le conseil scientifique le 03 septembre dernier. Dans une déclaration qui nous a été remise, les enseignants ont décidé de rejoindre la marche des étudiants à l’issue d’une assemblée générale tenue à la fin de la semaine passée. Une réunion qui a été sanctionnée par un PV.
Pour justifier leur refus de rejoindre la faculté d’Amizour, les étudiants et le enseignants rappellent que la centre d’Amizour était conçu pour accueillir la faculté des sciences juridiques et de droit et que la pose de la première pierre de ce campus avait été effectuée en 2011 par l’ancien wali Ali Bedrici et son inscription remonte à 2008.
Ils invitent les autorités à «consulter» les archives de presse et les déplacements sur les lieux par les autorités dont le chef du gouvernement.
Ils rappellent avoir réceptionné trois centres de recherche au campus Targa Ouzemour en mai dernier avant de faire une brève rétrospective de la Faculté des sciences exactes à Targa Ouzemour qui était reconnue en tant que telle en 2007 et auparavant, soit en 2001, elle était jumelée avec la Faculté de technologie et créée en tant qu’Institut en 1998. Elle est dotée de cinq laboratoires de recherche équipés et travaillant sur des projets nationaux et internationaux.
On vient de réceptionner trois centres nationaux de recherche en sus d’un supra-calculteur et logiciels scientifiques puissants. S’agissant du campus d’Amizour, pour eux, «son architecture est conçue pour abriter la fac de droit et d’ailleurs une mini-cour de justice est construite sur le modèle d’un tribunal», soulignent-ils.
Et d’ajouter: «elle est dépourvue de blocs de laboratoire scientifique aux nomes internationales». Au niveau de l’unité de textile Alfaditex situé à Rémila (Sidi-Aïch), les 150 travailleurs contractuels exerçant depuis six ans pour certains et moins pour d’autres, exigent leur confirmation dans leurs postes de travail et dénoncent les faux-fuyants du directeur de l’usine. Environ 50 autres travailleurs en âge de prendre leur retraite ont exigé leur droit de partir en retraite et dénoncent «le refus du directeur de valider leurs dossiers». S’agissant des actions menées par des citoyens, on note la fermeture de l’APC de Fénaïa par les habitants du village Bouhbache.
Ils exigent des autorités la réfection de la route endommagée par un glissements de terrain qui menace une vingtaine de bâtisses. Les protestataires ont exigé aussi une commission d’enquête et le règlement du problème de la pénurie d’eau potable qui dure depuis plusieurs mois et l’ouverture de pistes agricoles.
Pour sa part, le maire de Fénaïa Farid Bali a reconnu que l’affaissement de la route représente un danger pour les habitants, affirmant avoir saisi la wilaya et la DUCH sur le sujet car, l’APC dit-il «ne dispose pas de moyes suffisants pour y faire face».
Pour leur part, les habitants du village Atmous de la commune de Semaoune ont fermé eux aussi le siège de l’APC pour exiger le revêtement de la route du village. Ils dénoncent le peu d’empressent de l’APC à aménager ce chemin qui date de la période coloniale et qui relie quatre communes dont Béni Djéllil, Feraoune, Timezrit et Fénaïa. Pour eux, «tous les chemins communaux ont été aménagés sauf celui-ci».
H. C.