Le mois de mai a connu plusieurs accrochages entre les éléments des forces de sécurité et les terroristes.
La saison estivale se déroulera-t-elle dans des conditions de sécurité positives?
Lundi dernier, aux environs de 19h, les forces de sécurité ont éliminé un terroriste à Larbaa Naït Iraten. Selon des sources sécuritaires, il se rendait dans la localité d’Aït Agouacha, située à la lisière entre l’ex-Fort National et Aïn El Hammam avant de tomber dans une embuscade tendue par les soldats de l’ANP. Son arme a été récupérée alors que le corps a été déposé au niveau de la morgue du CHU de Tizi Ouzou pour identification. En effet, durant les premiers mois de l’année en cours, les forces de sécurité ont mis hors d’état de nuire plus d’une dizaine de terroristes sévissant dans les maquis de la wilaya de Tizi Ouzou. Fait à mentionner car d’une importance capitale: l’écrasante majorité des terroristes ont été abattus près des centres urbains et des villages.
Le mois de mai a connu plusieurs accrochages entre les éléments des forces de sécurité et les terroristes. Le 7 mai à Aghribs, les forces de sécurité ont éliminé quatre terroristes et récupéré quatre kalachnikovs. Un peu plus au sud, à la frontière de la wilaya de Bouira, trois autres terroristes ont été abattus permettant ainsi à l’ANP de récupérer des armes automatiques et diverses munitions. A Iflissen, plusieurs terroristes ont été éliminés au cours des premiers mois de l’année. Le dernier a été abattu mercredi 24 avril au village Imsounen.
Les opérations ont permis de mettre hors d’état de nuire près d’une cinquantaine de terroristes rien qu’en 2013. Un chiffre qui renseigne sur l’étendue de l’insécurité que font encore régner ces groupes qui continuent de sévir près des centres urbains.
En fait, ces actions qui ont permis l’élimination d’un grand nombre de terroristes et disséminé plusieurs groupes terroristes par la mort de leurs chefs, interviennent dans un contexte marqué par un niveau d’insécurité alarmant.
Les populations vivent la peur au ventre pour leurs biens et leurs vies. Comme conséquence directe à l’activité terroriste qui ne se limite plus aux massifs forestiers, une autre forme d’insécurité est née depuis une décennie. Le grand banditisme ou le crime organisé a pris des proportions tout aussi préoccupantes à Tizi Ouzou.
Depuis 2005, ce sont plus de 70 personnes qui ont été kidnappées et séquestrées. Les bandes qui pratiquent le rapt et le kidnapping visent en fait les personnes riches pour des rançons qui s’élèvent, selon des témoignages, à des milliards de centimes. Ainsi, pendant une décennie, des commerçants, des hommes d’affaires et leurs enfants ont été visés par des ravisseurs qui les ont contraints à passer souvent des semaines de captivité avant que leurs familles ne cèdent au chantage et au rançonnage. Notons également que ces opérations que les forces de sécurité ont intensifiées ces derniers mois, interviennent dans une période où l’émigration renoue avec le pays natal. En ces mois estivaux qui constituent l’essentiel de l’activité touristique de la wilaya, beaucoup d’émigrés rentrent au pays pour des vacances et ont donc besoin de sécurité et de stabilité. Une stabilité qui signifie aussi la relance de la machine économique locale. Les conditions d’insécurité ont, en effet, avec le temps, causé la paralysie de l’économie. Confrontés au phénomène des kidnappings, les investisseurs ont été contraints à délocaliser vers d’autres wilayas plus sûres alors que des projets inscrits tardent à trouver preneur.
C’est pourquoi, les opérations de l’ANP visant ces groupes sont saluées par les populations.
Des populations qui attendent cette fois que les bandes organisées qui continuent encore de faire régner l’insécurité, soient mises hors d’état de nuire.
