Plus d’un million de personnes ont visité le jardin d’Essai du Hamma (Alger) en 2011

Plus d’un million de personnes ont visité le jardin d’Essai du Hamma (Alger) en 2011
plus-dun-million-de-personnes-ont-visite-le-jardin-dessai-du-hamma-alger-en-2011.jpg

Le jardin d’Essai du Hamma (Alger) a accueilli 1,5 million de visiteurs en 2011, a indiqué le directeur du jardin M. Abderezzak Zeriat qui a précisé que 649.000 personnes ont visité le jardin d’Essai et 401.000 autres le parc zoologique. M. Zeriat a estimé dans une déclaration à l’APS à l’occasion de la journée mondiale des zones humides, célébrée récemment, que le jardin constituait un véritable « un muséum du monde végétal » offrant divers espèces floristiques.

En vue de veiller à la quiétude des visiteurs et leur offrir une ambiance familiale particulière des agents de sécurité sont mobilisés pour veiller à leur sécurité et à la protection du site. Caractérisé par climat humide et froid en hiver et chaud et humide en été, eu égard à sa proximité de la mer, le jardin d’Essai du hamma offre un espace favorable à la survie de plusieurs espèces végétales et animales.

Se présentant comme une trouée de verdure sur le littoral algérois, le parc comporte deux grands jardins , le « jardin à la Française » bordé de washingtonia aux tracés réguliers et symétriques présentant deux grands miroirs d’eau et le « jardin à l’Anglaise » aux allées sinueuses, contours irréguliers des parcelles, végétations denses d’origine tropicale ou subtropicale.

Les deux jardins sont séparés du nord au sud par trois allées principales.

Il s’agit de l’allée des dragonniers, l’allée des Platanes et celle des ficus. Sous le régime colonial plusieurs vues ont été prises dans ce parc mythique, considéré à l’époque comme le meilleur parc zoologique d’Afrique du nord, pour les besoins cinématographiques. Des séquences du film culte « Tarzan » ont en effet été tournée au jardin d’Essai en 1932. Pour diversifier davantage le patrimoine floral du jardin, les responsables de cet espace procèdent régulièrement à des échanges avec d’autres espaces similaires aux niveaux national et international. En 2011, prés de 479 espèces végétales ont été introduites et 258 autres exportées.

Mais il n’y a pas que l’aspect botanique qui est à l’origine de l’interet des visiteurs au jardin d’Essai où une faune aussi riche que diverse est soigneusement entretenue ». Au parce zoologique du jardin, l’ours brun Natacha et Franky le ara font le bonheur des bambins.

Ces animaux « locataires » du parc animalier du jardin connaissent une forte croissance grâce à une fertile reproduction à l’instar du couple des lions « Mouloud » et « Aramis » qui ont donné naissance à plusieurs lionceaux dont certains ont été transférés vers les autres parcs zoologiques du pays. Le couple des gazelles a pour sa part renforcé la panoplie faunistique de cet établissement en portant le nombre des membres de la famille à neuf.

Curieux encore, certains animaux ont dépassé la moyenne de longévité comme le couple panthère noire qui boucle ses 19 ans alors que sa moyenne d’âge est 12 ans, « Jacqueline », la centenaire alligator (crocodile d’Amérique du Nord) dont la momie est exposée à l’entrée du jardin aux côté de l’ours qui a vécu plus de 76 ans ou encore le condor des Andes, inscrit dans le livre Guiness des records après avoir bouclé les 118 ans.

Connu pour ses « moeurs » de ruse et de malice, le renard semble dégager un regard plus au moins inoffensif voire innocent, pour reprendre les propos de la vétérinaire du parc animalier.

En outre, paons, émeus, faisans dorés, pintade, flamands roses et bien d’autres espèces d’oiseaux egayent l’établissement. Un espace est amenagé pour la préparation du compost biologique provenant du ramassage et du tri sélectif de divers produits d’origine végétale et animale.

Le jardin d’Essai abrite également une école d’éducation environnementale qui dispense des cours d’horticulture à titre gracieux au profit des enfants. Pour une meilleure sensibilisation à la protection de l’environnement et des espaces verts, le jardin a rouvert récemment l’école de botanique.

Fermée depuis l’indépendance, cette structure est dédiée dans un premier temps à la formation des personnels de l’établissement avant d’ouvrir ses portes au public, fait savoir le directeur. Le même responsable a déploré à cette occasion le déficit enregistré dans ce domaine notamment en matière de spécialisation qui sera assurée par cette école à partir de cette année à travers une formation théorique et pratique d’une année.

Créé en 1832, le jardin d’Essai qui s’étend sur 32 hectares présente plus de 1200 espèces végétales, un patrimoine en croissance grâce à l’acquisition d’autres espèces des quatre coins du monde. L’établissement a été rouvert au public en 2009 après avoir fait objet de travaux de restauration entrepris depuis 2004 et qui ont touché aussi bien les espaces plantés que les infrastructures du jardin, rappelle-t-on