Le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi de finances pour 2012. Dotée d’une enveloppe budgetaire de 7.428 milliards DA, soit près de 80 milliards de dollars, cette loi de finances fait accroître de manière considérable la dépense publique.
Le communiqué du Conseil des ministres explique cela par la politique sociale du pays, mais aussi à l’exécution du programme quinquennal de développement ainsi qu’au soutien public à l’investissement économique. Ainsi, près de 3.150 milliards DA sont destinés au fonctionnement du service public, dont 2.850 milliards DA alloués aux salaires des agents de l’Etat. 1.300 milliards DA seront consacrés aux dépenses sociales et de solidarité nationale, notamment le versement des allocations familiales de l’ensemble des travailleurs, y compris du secteur privé, le paiement des compléments de retraites, le soutien des prix du lait, des céréales, des huiles, du sucre, et de l’eau, le raccordement des foyers à l’électricité et au gaz, ainsi que la solidarité nationale à l’endroit des démunis et des handicapés. L’aide publique à la création d’emplois par les micro- entreprises ainsi qu’à l’insertion professionnelle par les dispositifs publics, se voit allouer près de 180 milliards DA. La réalisation du programme quinquennal d’investissements publics sera dotée en 2012 de 2.849 milliards DA en autorisations de programmes. Cela portera à 87% l’ensemble des autorisations libérées pour la mise en études et en chantiers des réalisations inscrites sur la période 2010 à 2014. En parallèle, d’importants crédits de paiements sont proposés dans le budget 2012 pour le financement du programme quinquennal, parmi lesquels on relèvera 746 milliards DA destinés à l’habitat et à l’urbanisme et 716 milliards DA destinés aux secteurs des transports et des travaux publics. Deux secteurs névralgiques, dont les projets accusent des retards énormes. Le soutien public au développement économique se voit allouer 135 milliards DA ventilés entre l’agriculture, la mise à niveau des PME et la bonification des taux d’intérêts.