Pas moins de 621 femmes ont été victimes de violence en 2009 dans la wilaya d’Oran et recensées par le service de médecine légale du CHUO, a indiqué lundi la présidente de l’association des femmes algériennes revendiquant leurs droits (FARD), Mme Fatma Boufnik. « 80 % des cas de violence sont d’ordre conjugal.
Ils affectent des femmes de 18 à 78 ans », a souligné la présidente de cette association, en marge d’une exposition sur les activités des femmes, organisées au jardin « Ibn Badis » (ex-promenade Létang).
« La violence touche toutes les catégories socio-professionnelles, de la femme au foyer aux femmes médecins, journalistes, enseignantes, y compris des mineures », a-t-elle regretté, en rappelant que des voix parmi les femmes instruites se sont élevées pour dénoncer ces actes.
Elle a relevé que les « femmes sollicitent de plus en plus les associations féminines telles que FARD ou AFEPEC pour un accompagnement moral et psychologique ».
Une table ronde sur « les violences faites aux femmes, les approches de la médecine légale et du droit pénal » est prévue jeudi prochain à Oran, pour aborder toutes les facettes de cette tare sociale et rechercher les voies et moyens de protéger les femmes contre toutes les formes de violence, a annoncé Mme Boufnik.
Une conférence-débat traitera le 25 mars à Oran du thème « le statut juridique des femmes, quels éléments nouveaux », a-t-elle ajouté.
