Le nombre d’accidents enregistrés durant la période 2000-2015, soit quinze années, s’élève à 375 581 avec plus de 55 000 décès et 600 000 blessés, soit plus d’un demi-million, selon un bilan annuel du commandement de la Gendarmerie nationale.
Le terrorisme routier sévit encore et toujours, ascendant dramatiquement sa courbe infernale du nombre de morts. Selon le colonel Abdelhamid Kerroud, responsable de la communication à la Gendarmerie nationale, la période allant de 2000 à 2015, a été des plus meurtrières avec 55 350 décès et plus d’un million de blessés (653 249) dont 20% sont handicapés à vie.
Le bilan de la gendarmerie sur les accidents de la route durant l’année écoulée est tout aussi tragique que les précédents. 3 801 personnes sont mortes et 36 657 autres blessées dans 20 361 accidents de la circulation sur le territoire national. Même si le bilan de l’année écoulée est jugé positif et en baisse par rapport à l’année 2014, le phénomène des accidents de la circulation demeure préoccupant, au regard du nombre de morts et de blessés qu’il engendre et dont les causes s’expliquent par l’inconscience des usagers de la route vis-à-vis du code de la route.
Cette baisse est due essentiellement, selon le colonel Kerroud, à un contrôle et une rigueur plus stricts et au déploiement de la Gendarmerie nationale sur tous les axes routiers.
Chaque jour, 55 accidents de la circulation sont enregistrés, causant 10 décès et 100 blessés, indique le colonel Kerroud. Ces accidents de la circulation qui surviennent chaque jour dans les périmètres extra-muros relevent de la compétence de la gendarmerie qui couvre 85% de réseau routier.
Pour ce qui est des causes des accidents, le facteur humain demeure la principale cause, en raison notamment du non-respect du code la route, avec 91,76%. L’excès de vitesse vient en tête des infractions du code de la route à Alger, dont le non-respect des feux de signalisation et de la distance de sécurité. Ceci implique des coûts économiques très importants. Les tranches d’age entre 25 et 29 ans et les nouveaux permis, sont les premiers responsables des accidents et les plus exposés à ce risque avec 5 837 cas, soit 18,27% des usagers de la route.
Concernant la répartition des accidents de la circulation selon l’ancienneté du permis de conduire, le même bilan fait état de 20 937 cas d’usagers ayant un permis de conduire de moins de cinq ans, soit un total de 65,55%. Sur les 31 941 véhicules impliqués dans les accidents de la route durant la même période, 73,59% concernent les véhicules légers, 14,54% représentent des véhicules de marchandises et 03,81% sont des véhicules de transport publics de voyageurs.
Selon le même bilan, Alger vient en tête des wilayas qui ont connu le plus grand nombre d’accidents avec 1 316 accidents, soit un taux de 06,46%, suivie de la wilaya de Ain Defla avec 823 accidents et de M’sila avec 731 accidents. On apprend également que l’autoroute Est- Ouest a enregistré 1 345 accidents de la circulation, ce qui représente un taux de 06,61%, soit une baisse de 107 accidents (-07,96%).
Selon l’officier de la GN Mouradi Kamel, qui a présenté le bilan annuel, les plus grands accidents sont survenus dans la wilaya de Tamanrasset, causant 12 morts et 29 blessés. L’année écoulée a connu également une hausse des contraventions estimées, selon le même officier, à
2 197 780, dont 1 513 227 amendes forfitaires.
Projet de permis pour piéton dans les écoles La Gendarmerie nationale lance à partir de la semaine prochaine un programme de prévention des risques pour piéton en faveur des écoliers de cinquième année primaire afin de les sensibiliser aux risques des accidents. «C’est un programme pour les enfants afin de leur apprendre qu’ils sont les plus exposés au danger de la route», a expliqué l’officier Chouchlia Ghanem. Des attestations de succès seront remises aux enfants après un examen symbolique sur le code de la route, le 16 avril prochain.
L. A. R..