Plus de 50 tonnes de drogue saisies dans l’ouest du pays cette année

Plus de 50 tonnes de drogue saisies dans l’ouest du pays cette année

Plus d’une cinquantaine de tonnes de kif traité a été saisie au cours des onze premiers mois de l’année qui s’achève au niveau de la région ouest.

Ces prises record résument l’acharnement des réseaux de trafic de stupéfiants qui ne veulent pas se résigner et qui font preuve d’ingéniosité après chaque tour de vis des services de sécurité.

Une source sûre affirme que l’explosion des quantités saisie dans la région traduit en fait des adaptations réalisées par les réseaux internationaux de trafic de drogue. «Notre pays était un marché de moindre envergure que ses homologues européens et les quantités saisies n’étaient pas destinées à l’alimenter.

Notre pays est devenu depuis le tour de vis opéré par les services de sécurité espagnoles une zone de transit. Les «go fast», qui alimentaient l’Europe à partir du Maroc via le détroit de Gibraltar n’ont plus de liberté de mouvement en mer. Le dispositif mis en place pour lutter contre le terrorisme et l’émigration clandestine a gêné leurs activités et c’est ce qui explique pourquoi ils s’acharnent à passer par notre pays et renseigne sur les quantités phénoménales saisies au cours de cette année», affirme notre source.

Les saisies de kif traité, de résine de cannabis, de psychotropes et même de cocaïne et d’héroïne ont connu une explosion sans précédent cette année.

Les services de police ainsi que ceux de la Gendarmerie nationale, sur le qui-vive, ont mis les moyens nécessaires depuis le début de l’année pour contrer le phénomène. Les dernières statistiques émanant des services compétents (police et gendarmerie) ont fait état de la saisie de plus de 53 tonnes de cannabis depuis le début de l’année ainsi que 686 grammes d’héroïne, 8 kilos de cocaïne et 253 000 comprimés de psychotropes, durant la même période.

Les frontières Ouest et avec leur proximité des zones de production de cannabis, le Maroc, demeurent les plus touchées par le phénomène.

Même la filière de Guinée Bissau qui n’utilisait qu’épisodiquement notre pays pour faire transiter les drogues dures produites en Amérique du Sud, s’est essayée cette année en utilisant les pistes du Sahara. «Le conflit au nord du Mali a réduit ce trafic mais il ne l’a pas tari», affirme notre source qui estime que les services de sécurité algériens maîtrisent de mieux en mieux le fonctionnement des réseaux, ce qui explique leurs derniers succès dans la lutte contre le trafic de drogue.

F. B.