Plus de 50% des magistrats sont des femmes

Plus de 50% des magistrats sont des femmes

arton130738-c3006.jpgLe Conseil supérieur de la magistrature (CSM) tiendra mardi prochain une session ordinaire consacrée à un important mouvement dans les rangs des magistrats.

Plus de 400 magistrats seront touchés par des promotions, mutations, nouvelles affectations et mises à la retraite.

La session intervient alors que la président de la République s’apprête à annoncer des changements à la tête des cours.

Les membres du CSM ont été convoqués pour la tenue d’une session ordinaire, mardi prochain à Alger, a-t-on appris de source judiciaire.

Les travaux de cette réunion, très attendue, seront probablement présidés par le premier magistrat du pays, auquel l’invitation transmise reste tributaire de son emploi du temps.

A l’ordre du jour de cette session – la dernière de l’actuelle composante du CSM dont le mandat expire le 23 août 2009 – l’examen d’un important mouvement qui toucherait plus de 400 magistrats entre mutations, nouvelles affectations et promotions.

Selon nos sources, cette réunion n’a pas été limitée dans le temps, ce qui laisse croire que l’examen ne se fera pas au pied levé, comme cela avait été le cas pour certaines sessions.

Ce qu’il est important à révéler, indiquent nos interlocuteurs, c’est que cette réunion intervient alors que la présidence de la République s’apprête à annoncer, dans les jours qui viennent, le mouvement opéré dans les rangs des procureurs généraux et présidents de cours.

Là aussi, nos sources affirment que l’opération touche de nombreuses cours du pays, ainsi que les juridictions, comme la Cour suprême et le Conseil d’Etat.

De nombreuses rumeurs ont fait état d’un « changement partiel », alors que d’autres « plutôt profond ».

Ce qui est certain, pour nos sources, c’est que ce mouvement verra pour la première fois la nomination de nombreuses femmes au poste de chef de cours, notamment des procureurs généraux.

La décision serait, à en croire nos interlocuteurs, liée au dernier amendement de la Constitution relatif à la promotion de l’égalité dans l’accès aux postes de responsabilité entre femmes et hommes, en attendant la promulgation d’un texte de loi qui consacrera définitivement cet acquis.

Si cette nouveauté se concrétisait sur le terrain de la justice, notamment pour les postes de procureurs généraux, ce serait un fait rarissime dans le monde arabo-musulman où les femmes juges constituent une exception dans deux ou trois pays, dont l’Algérie.

Les femmes représentent plus de 50% du secteur de la magistrature. Elles sont présentes partout en tant que parquetière (procureur général adjoint), magistrat du siège, présidente de cours et de chambre, mais elles restent peu nombreuses, (1 ou 2% au maximum) en tant que présidente de cours et inexistantes en tant que procureurs généraux.

Leur permettre l’accès aux postes de responsabilité ne serait que leur rendre justice, elles qui ont tant donné à ce secteur en restant à chaque fois dans l’ombre.