Plus de 44 milliards de dollars dans l’informel: Le “butin” des islamistes!

Plus de 44 milliards de dollars dans l’informel: Le “butin” des islamistes!

Un petit tour dans les «no man’s land» fiscaux que sont El Eulma, El Hamiz, Tadjenanet, pour constater que les islamistes tiennent d’une main de fer ces marchés où l’argent coule à flots…

L’économie algérienne toujours aussi… informelle! Près de 44 milliards de dollars «alimenteraient» encore cette sphère parallèle. En effet, selon un rapport de la Banque d’Algérie sur l’évolution économique et monétaire en Algérie pour l’année 2017, les montants des capitaux brassés par le marché informel seraient toujours aussi importants avec plus de 4000 milliards de DA!

Le casse-tête de l’informel ne semble donc pas avoir été résolu par les gouvernements qui se sont succédé ces dernières années, malgré les «petites» tentatives qui ont suivi la crise financière de 2014 avec notamment l’opération de bancarisation de Abderrahmane Benkhelfa (ministre des Finances du 14 mai 2015 au 11 juin 2016, ndlr). Mais à qui profite donc ce «butin»?

Le président du Haut Conseil islamique (HCI) et ex-ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah, n’y va pas par quatre chemins: c’est le butin des islamistes.

En effet, dans un entretien accordé la semaine dernière aux confrères d’El Watan, il a assuré que les salafistes contrôlent le marché informel. «Ils contrôlent le marché informel, qui menace les équilibres financiers du pays. Ces gens cachent leur argent pour éviter la traçabilité et font tout pour gagner plus. La plupart de ces commerçants excellent dans la surfacturation et l’évasion fiscale. Pour eux, la religion n’est qu’une couverture», assure-t-il. «Ceux qui parlent au nom de l’islam ne sont pas tous innocents. Il y en a beaucoup qui profitent de la religion. Je citerai par exemple tous ces gens qui refusent de confier leur argent aux banques et encouragent l’économie informelle. La majorité fait partie du courant islamiste. J’en connais beaucoup. Je les ai affrontés dans des luttes autour du contrôle de la mosquée. Ils payaient des Omras à des imams pour que ces derniers leur obéissent et disent ce qu’ils voulaient entendre dans les prêches», a-t-il poursuivi en soulignant que c’est par ce contrôle de l’argent qu’ils tirent leur puissance. Cet ancien ministre confirme ainsi la dangereuse connexion entre le courant salafiste et les activités commerciales informelles. Pour corroborer les dires de Bouabdallah Ghlamallah, il suffit de faire un tour dans «les cités interdites» que sont El Eulma, El Hamiz, Tadjenanet, Soummam, etc. des «no man’s land» fiscaux existent à travers le pays. Ils sont connus de tous et activent en toute liberté. La majorité des commerçants de ces marchés où se brassent des quantités considérables de marchandises et des sommes faramineuses, ne paie pas ou peu d´impôts.

La règle qui règne en maître, c’est celle du «HT»…Et effectivement, la barbe et la djellaba sont les «registres du commerce» des barons de ces marchés.

Les islamistes tiennent d’une main de fer ces marchés où pour eux l’argent n’a pas d’odeur. Qui ne connaît pas ce «frérot» dans la banlieue d’Alger qui tient un bureau-tabacs où les livres et autres CD religieux font face aux paquets de cigarettes, pourtant considérés en islam comme étant des produits «haram». Que dire alors des barbus qui tiennent d’une main de fer les marchés de gros des fruits et légumes, n’hésitant pas à recourir à la spéculation pour se remplir les poches, justifiant leurs arnaques par des «ahadits» inventés ces dernières années?

De même au niveau des marchés de la pièce détachée à la cité Soummam de Bab Ezzouar, à Alger, ou au niveau de Tadjenanet à l’est du pays où ils sont maîtres des lieux.

Des milliards sont amassés dans les «chkaras» où ils «dorment» sans dégager le moindre bénéfice ni évidemment payer le moindre impôt! Il y a déjà la «zakat»…

Des commerçants sans foi ni loi ont bien compris que la religion était un marché des plus juteux…