Plus de 6.500 détenus ont bénéficié après leur mise en liberté des programmes de réinsertion des services spécialisés en coordination avec les instances et les associations de la société civile concernées, a-t-on appris mercredi auprès de la direction générale de l’administration pénitentiaire.
Les services extérieurs de l’administration pénitentiaire chargés de la réinsertion sociale des détenus se sont attelés, depuis leur installation début 2009, à aider et à orienter les détenus libérés, leur permettant de bénéficier de crédits bancaires pour la création de micro-entreprises, de trouver un emploi ou de suivre une formation.
Les services extérieurs ont orienté et aidé tous les détenus qui y ont recouru après leur mise en liberté ou au cours des quelques mois précédant leur élargissement, a précisé mercredi le directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune, en marge du coup d’envoi des examens d’aptitude à l’établissement pénitentiaire d’El-Harrach.
Les services extérieurs de réinsertion aident les détenus à constituer des dossiers administratifs et leur servent d’intermédiaire avec les institutions. Ces structures apportent aussi un soutien psychologique aux détenus libérés qui le souhaitent grâce à une équipe de spécialistes et servent de trait d’union entre les détenus libérés et la société civile en vue de leur réinsertion sociale, a souligné Felioune.
14.656 détenus ont bénéficié de la liberté conditionnelle
Les services extérieurs suivent également l’application de la peine d’intérêt général, introduite par le code de procédure administrative et civile de 2008 comme peine de substitution à la peine d’emprisonnement. Depuis son entrée en vigueur en 2009, la peine d’intérêt général, qui qui propose au condamné à moins d’une année de prison d’accomplir deux heures de travail non rémunérées par jour, a bénéficié à 4.361 détenus, a fait savoir le directeur général de l’administration pénitentiaire.
Le territoire national compte six services extérieurs de réinsertion des détenus (Oran, Chlef, Blida, Batna, Bouira et Ouargla). Deux nouveaux services de ce genre seront ouverts le mois prochain à Tlemcen et Boumerdes. Outre les services extérieurs de réinsertion des détenus, l’administration pénitentiaire prévoit d’autre dispositifs de réinsertion sociale des détenus libérés.
Il s’agit de la liberté conditionnelle dont ont bénéficié 14.656 détenus à ce jour, la semi liberté qui a bénéficié à 2.802 détenus depuis son entrée en application et l’autorisation de sortie (30.127 détenus), a précisé Felioune. Afin de faciliter la réinsertion sociale des détenus, l’administration pénitentiaire a aussi développé le travail éducatif en faisant participer des détenus depuis 2009 au reboisement de 1500 hectares à travers 14 wilayas, a indiqué le directeur général de l’administration pénitentiaire.
L’administration pénitentiaire a également employé 2.546 détenus dans différents domaines, notamment au niveau de chantiers agricoles et d’unités de production relevant du secteur pénitentiaire. Par ailleurs, 10.539 détenus ont reçu, depuis 2009, des formations dans le domaine de l’artisanat et des métiers.