Les contractuels, en grève depuis plusieurs semaines pour exiger leur intégration dans la fonction publique sans condition ni concours, ont finalement accepté de participer au concours de recrutement, dont les épreuves se sont déroulées samedi.
Ils étaient 35 881 enseignants contractuels sur les 971 964 candidats à s’être rendus dans les 1 974 centres d’examen répartis à travers tout le pays.
La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé que le concours de recrutement de plus de 28 000 enseignants se déroulait dans de « bonnes conditions » à travers tout le territoire national, se disant optimiste suite à la participation de cette catégorie.
Elle a toutefois relevé quelques tentatives de fraude par le biais des nouvelles technologies. Selon la ministre, « toutes les conditions », matérielles et humaines, ont été réunies pour la réussite de ce concours, qui s’est déroulé dans un climat de « transparence et d’intégrité », d’autant plus que l’Office national des examens et concours (ONEC) est chargé d’encadrer l’opération.
La ministre a indiqué qu’ »aucun retard ne peut être toléré », précisant que les épreuves avaient commencé à huit heures du matin pour se terminer à 19 h. Mme Benghebrit a affirmé que les tentatives de fraude ont été enregistrées après la distribution des sujets des épreuves.
Certains candidats ont en effet utilisé les nouvelles technologies pour envoyer le sujet via Internet et tenter d’avoir les réponses, a-t-elle expliqué.
La ministre a averti que « toute personne confondue de perturbation du concours, soit en envoyant les sujets, soit en tentant d’obtenir des réponses, sera soumis à une enquête, comme cela a été le cas pour le baccalauréat ».
Affirmant qu’elle « ne tolèrera aucune tentative visant la crédibilité de ce concours national », elle a précisé que « la loi sera appliquée par les sanctions les plus sévères, allant jusqu’à l’emprisonnement ».
Mme Benghebrit a ajouté, en outre, qu’elle « ne permettra nullement que soit déstabilisée la confiance des candidats intègres qui ont pris part au concours, en toute crédibilité et avec la volonté de réussir », affirmant que « leurs chances de réussite seront protégées ».
La ministre a raison d’insister sur la transparence car, dans le passé, le piston a marqué cet examen, devenu une simple formalité dans la mesure où les listes des candidats admis étaient arrêtés à l’avance. Pour une meilleure transparence, même les syndicats et les associations de parents d’élèves sont associés comme observateurs.
Il convient de noter que les 28 000 postes budgétaires ouverts sont répartis comme suit : 17 595 postes pour le cycle primaire, 7 497 postes pour le cycle moyen et 2 983 postes pour le cycle secondaire.
Le concours a été ouvert cette année à 28 nouvelles spécialités, dont les sciences politiques, les sciences de la communication et le droit, en plus des filières scientifiques et de certaines filières en biologie et en informatique.
Les résultats de l’examen écrit seront connus le 12 mai pour permettre aux candidats retenus de passer le test oral les 8 et 9 juin, alors que les résultats définitifs seront rendus publics le 30 juin. Les candidats admis suivront au mois de juillet prochain une formation, soit avant la prochaine rentrée scolaire (2016-2017), en plus de l’ouverture d’un portail de formation à distance.
Le CLA dénonce le recours de certains candidats à la tricherie
Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) a dénoncé le comportement de certains enseignants candidats au concours de recrutement qui ont recouru à la tricherie. Le porte-parole de cette entité syndicale, Idir Achour, n’a pas manqué de cacher sa déception face à un tel comportement, d’autant plus que les candidats qui ont participé à cette tricherie seront les enseignants de demain. « C’est aberrant », a-t-il estimé.