Plus de 32.000 détenus ont bénéficié des différents programmes d’enseignement général au niveau des établissements pénitentiaires durant l’année scolaire 2013-2014 contre 29.154 détenus l’an dernier, a indiqué dimanche à Alger le directeur de la recherche et de la réinsertion sociale des détenus, Fayçal Bourbala.
Dans un exposé présenté à une délégation yéménite en visite en Algérie, conduite par le vice-ministre de l’Intérieur, le général major Ali Salah Lakhchaa, sur les réformes introduites dans la gestion des établissement pénitentiaires en Algérie depuis 2003, M. Bourbala a précisé que le programme de réinsertion avait permis à 32.360 détenus de bénéficier, cette année, de programmes d’enseignement contre 29.154 détenus en 2013.
Le responsable a rappelé que 725 détenus figuraient parmi les lauréats du baccalauréat pour l’année 2013 contre seulement 13 en 1999.
1.992 détenus ont été admis l’année dernière aux épreuves du BEM contre 4 en 1999, a-t-il ajouté.
Concernant la formation professionnelle, 33.953 détenus sont inscrits dans 80 spécialités au niveau de 140 établissements pénitentiaires contre 1.557 inscrits en 2003, a-t-il dit, précisant que toutes les structures pénitentiaires sont dotées aujourd’hui d’ateliers de formation.
Evoquant les principaux axes des réformes engagées par l’Algérie pour l’humanisation des conditions d’incarcération, le responsable a rappelé les différents engagements contractés par l’Algérie à cet effet et qui l’ont amenée, a-t-il dit, à réviser sa législation en vue de l’adapter aux normes internationales.
La formation de la ressource humaine a impliqué la révision des statuts des personnels pénitentiaires ainsi que des programmes pédagogiques élaborés en direction des cadres de l’administration, a-t-il fait savoir, soulignant que des mesures particulières avaient également été adoptées en faveur des mineurs et des femmes détenues, notamment enceintes.
Dans le cadre des réformes engagées, les associations nationales et internationales, à l’instar du Comité international de la Croix-rouge (CICR), sont autorisées à visiter les établissements pénitentiaires en Algérie, a-t-il ajouté.