Une superficie de 30.632 hectares (ha) a été ravagée par les feux en 2010 dont 36% de patrimoine forestier, selon un bilan présenté mercredi par la Direction générale des forêts (DGF).
La superficie touchée par les feux est composée de 11.008 ha de forêts, 6.542 ha de maquis, 7.791 ha de broussailles et 2.746 ha de superficie alfatière, selon ce bilan présenté lors d’une réunion de la commission nationale de protection des forêts. Le bilan fait état également de 3.439 foyers d’incendies en 2010 avec une superficie moyenne quotidienne parcourue de 200 ha. Selon le constat des forestiers de la campagne 2010, les wilayas de Bejaia, de Bordj Bouareiridj, Batna et Tizi-Ouzou continuent d’enregistrer de grands feux malgré le renforcement du dispositif et la mobilisation des moyens de la protection civile.
Les feux de forêts ont ravagé 26.183 ha en 2009 contre 26.015 ha en 2008.
Le nombre de foyers enregistrés en 2009 a atteint 2.358 contre 2.378 en 2008, la région centre étant la plus touchée.
Entre 2000 et 2009, les incendies ont ravagé une superficie totale de 271.897 ha avec une moyenne de 15,32 ha par foyer. L’année 2010, l’une des plus chaudes de la dernière décennie, avait connu des périodes caniculaires en juillet, août et septembre ayant conduit la perte de prés de 40% de la superficie totale parcourue par le feu.
Il a été constaté, selon ce bilan, un « manque d’entretien et de sylviculture préventive au niveau de certaines forêts (envahissement du maquis) rendant la lutte difficile, le positionnement des brigades d’intervention n’est parfois pas judicieux ».
Les conservateurs des forêts ont soulevé également un manque de formation des agents forestiers dans le domaine de la lutte contre les feux, notamment les jeunes recrues, des difficultés d’accès à certains massifs forestiers par manque d’infrastructures, et une faible participation des collectivités locales aux opérations de lutte ainsi qu’une mobilisation encore insuffisante des populations riveraines.
Les responsables de la DGF proposent, dans ce sens, la nécessité de
réaliser des études sur la délimitation cartographique des zones forestières
sensibles et à haut risque et la mise en place d’un dispositif opérationnel
renforcé au niveau des zones névralgiques ainsi que la formation d’un corps
spécifique d’agents forestiers dans l’investigation des départs de feu.