Près de 1.600 familles occupant des habitations précaires au niveau de la capitale seront relogées à partir de cette semaine, a indiqué jeudi le directeur du logement de la wilaya d’Alger M. Mohammed Smaïl.
Trois opérations « combinées et non-stop », seront lancées à partir de demain dimanche et s’étaleront sur trois jours, a déclaré le directeur du logement de la wilaya d’Alger, M. Smaïl à la Radio nationale.
Ainsi, la première opération va toucher 579 familles occupant des chalets, la deuxième concernera 520 familles qui habitent à Diar Echems et la troisième 487 familles issues de bidonvilles, d’immeubles menaçant ruine et un site de chalets, situé à Bordj El Kiffan.
Sur les 27 sites de chalets installés à Alger, suite au séisme de 2003, il resterait 12 sites à traiter après cette opération prévue pour la semaine prochaine, selon le même responsable.
Le programme de relogement élaboré par la wilaya concerne également la libération des cimetières occupés par 282 familles et le traitement des habitations insalubres tels que Diar Echams et Diar El Kaf avec 1.318 familles, selon M.Smaïl.
« Nous sommes en train de suivre ce programme avec beaucoup de rigueur et une démarche intégrée », a-t-il dit, en affirmant que l’opération de relogement « continuera avec les quartiers populaires tels que Diar Echems et Diar El Kaf ».
Il a indiqué, en outre, que plus de 4.000 logements de type « F1 » ont été recensés à Alger et les familles concernées sont en train de déposer leurs dossiers au niveau des commissions de daïras.
Avec ces opérations, plus de 10.000 familles au total auront été relogées dans le cadre de ce programme lancé en janvier 2010, dira-t-il.
Concernant les bénéficiaires qui n’ouvrent pas droit à ces logements, M. Smaïl a affirmé que la commission de recours a fait ressortir 235 cas dont 12 cas de sous-location à Tessala El Merdja.
Pour les cas de Tessala El Merdja, ce responsable dira que l’affaire est entre les mains de la justice et les logements seront retirés à leurs bénéficiaires.
S’il est une évidence incontournable, c’est bien cet exceptionnel effort accompli par les pouvoirs publics dans leur lutte contre la crise du logement, pour son éradication et offrir par la même un toit décent pour des familles qui vivaient dans d’effroyables conditions, dans des habitations insalubres, dépourvues de la moindre des commodités, un effort il faut le souligner qui continue dans le même but jusqu’à l’éradication totale de cette crise. Dans sa réponse apportée à ce sujet, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia n’a pas manqué de mettre en relief ce « Melmouss » qui vaut en lui-même mille et un discours tant les réalisations en béton sur le terrain de cette Algérie en développement ont poussé comme des champignons aux quatre coins du pays, « Nul ne peut ignorer les efforts déployés par l’Etat qui a réussi à réaliser 1,160 million de logements durant le plan quinquennal 2005-2009 et 2 millions d’unités entre 1999 et 2009 » a relevé M. Ahmed Ouyahia. Sur sa lancée l’Etat et son démembrement local au niveau des wilayas prépare d’ores et déjà les terrains d’assiette et mobilise et les compétences et les opérateurs économiques du secteur pour relever un autre défi, car c’en est un, celui de construire durant ce présent programme quinquennal de développement 2010-2014 plus de 2 millions de nouveaux logements. Des logements, a détaillé le Premier ministre, qui se répartissent sur le rural avec 700 000 unités, le programme social avec 500 000 unités, le programme promotionnel avec 500 000 unités et le programme national d’éradication des constructions précaires qui bénéficie quant à lui de 300 000 unités.
Toute la dimension sociale du programme du Président de la République
C’est dire que la dimension sociale du programme de développement du Président de la République trouve là toute sa signification, à fortiori s’agissant du logement, de ce toit sous lequel se réunit, vit et s’épanouit la famille. Un programme pour lequel le Président de la République s’est personnellement investi, en suivant particulièrement ce dossier et en insistant sur l’équité de sa décomposition et de sa distribution particulièrement au profit des régions déshéritées et des milieux ruraux dont les populations ont eu le plus à souffrir depuis la nuit coloniale et plus près de nous durant la tragique et dramatique décennie du drame national.
Si le gourbi, de sinistre mémoire tend à disparaître avec les différents programmes et les différentes aides apportées au programme de l’habitat rural, l’effort reste maintenu et plus, renforcé même, car l’attention particulière portée au milieu rural revêt une signification particulière et dénote d’une stratégie qui porte sur le long terme qui vise à asseoir un développement équilibré entre les régions et une réappropriation des vastes étendues rurales pour leur valorisation.
De fait, pour repeupler ces zones rurales et garantir la fixation des populations, en plus de l’aide revue à la hausse du logement dans le cadre de l’auto construction c’est tout un programme qui fait appel à une force de frappe commune qui est mis en branle dans le cadre de la revitalisation du rif où l’occupant trouve à côté de son logement les moyens de travailler et de vivre.
A.M.A.