Un peu plus de 8% du total des personnes impliquées dans des accidents durant les neuf premiers mois de l’année en cours ont connu une fin tragique. Soit sur un total de 38 756 personnes, 3 164 sont décédées sur nos routes durant les trois premiers trimestres de 2016, contre 35 592 blessés.
Ces chiffres donnent des frissons même si l’on tente une comparaison « rassurante » avec le bilan de la même période de l’année écoulée.
On ne cessera jamais de le répéter, le souci majeur est que sur nos routes et pour nombre de nos concitoyens au volant, le code de la route passe bien après l’humeur.
Ainsi, toujours aussi sinistre, le bilan des accidents de la route en Algérie fait état de 3 164 décès sur les neuf premiers mois de l’année. De janvier à septembre, le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), Ahmed Naït El Hocine, a déploré 22 950 accidents entraînant la mort de 3 164 personnes et faisant 35 592 blessés, qualifiant le bilan de « très lourd ». « Certes il y a une baisse de 17% en termes de nombre d’accidents par rapport à la même période de 2015.
De même que pour le nombre de morts et de blessés qui ont enregistré une baisse respective de 12% et 20%, mais la situation est toujours aussi inquiétante », a-t-il commenté. En 2015, les accidents de la route ont fait 4 610 morts dont 1 500 âgés de moins de 30 ans, soit 34%. La catégorie des jeunes représente 41% du nombre des blessés enregistrés au cours de la même période, selon les statistiques du CNPSR.
Alger est la première wilaya touchée par les accidents, a noté Naït El Hocine, en attribuant la fréquence des accidents dans la capitale par rapport aux autres villes à l’immensité de son « parc automobile, à la forte concentration démographique et au réseau routier du grand Alger.
Il a également cité la wilaya de M’sila qui vient juste après du fait de « sa position géographique entre les différentes wilayas du pays », a-t-il noté.
Le directeur du CNPSR a précisé que le facteur humain et l’état des routes et des véhicules sont les principales causes des accidents. Pour diminuer l’ampleur de l’insécurité routière à l’échelle nationale, ce responsable a mentionné les efforts consentis par les services de sécurité ainsi que la sensibilisation via les média lourds.
Outre les pertes humaines et les handicapés à vie qu’ils provoquent chaque jour, les accidents de la route entraînent des pertes économiques colossales. Selon les dernières estimations du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, les accidents routiers coûtent à l’Etat 100 milliards de dinars (un milliard de dollars) par an environ.
Le ministre avait annoncé la mise en place à la fin de 2016 de la Délégation nationale à la sécurité routière, qui remplacera le Centre national de prévention et la sécurité routière. La délégation aura pour mission d’appliquer les décisions du gouvernement pour endiguer le « terrorisme routier », avait-il dit.
La Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’Homme (CNCPPDH) avait, quant à elle, incité les pouvoirs publics à s’atteler « avec force et conviction » à l’instauration « effective d’une tolérance zéro » aux contrevenants aux dispositions du code de la route.