Le vol de portables est devenu, ces derniers temps l’une des formes de délinquance les plus répandues en milieu urbain.
Lieux de prédilection pour les pickpockets : les espaces publics et les arrêts de bus. Une enquête de la DGSN a montré, qu’en l’espace de 4 années, ce sont plus de 100 000 vols de téléphones portables qui ont été recensés. Soit plus de 2 000 téléphones volés par mois !
L’enquête de la DGSN met aussi en avant un phénomène surprenant qui sévit actuellement dans notre pays. La plupart de ces agressions seraient commises par des mineurs et surtout des récidivistes et la plupart des victimes seraient des femmes et les téléphones haut de gamme sont les plus ciblés, type iPhone ! En 4 années, ce sont plus de 100 000 vols de téléphones portables qui ont été recensés. Un chiffre qui progresse au fil des ans puisque près de 7 780 téléphones ont été volés durant ce premier semestre. Sans oublier aussi le nombre de personnes qui refusent de porter plainte par peur de représailles. Selon des rapports de police et de la gendarmerie nationale, des centaines de citoyens ont été agressés depuis le début de l’année en cours, pour être délestés de leurs portables. Que ce soit au centre ville, aux quartiers isolés ou ailleurs .Les voleurs guettent généralement les voyageurs à l’heure de pointe au moment de l’arrivée des bus ou des taxis. D’autres guettent les personnes juste à la sortie des points de recharge (Flexy) et des taxiphones. Certains délinquants, la plupart des adolescents, procèdent parfois au su et au vu des citoyens dans les bus. Certaines victimes ont même été agressées dans une totale indifférence. « Le plus grave est que les victimes sont rares à déposer plainte de peur d’affronter leurs agresseurs devant le juge », dira un officier de police qui affirme que les chiffres des vols ne reflètent pas la réalité. Selon le rapport de la police sur le phénomène, 71% des vols sont commis sur la voie publique, 16% dans des véhicules, 7% dans des locaux commerciaux, 3% dans les arrêts d’autobus et 2% à l’intérieur des bus. Contrairement à une idée reçue, ce sont les hommes qui sont les premières cibles des voleurs de portables. Ainsi, 75% des victimes sont de sexe masculin. Les victimes sont pour la majorité des jeunes : 35% sont âgées entre 20 et 30 ans et 12% de plus de 50 ans. Parmi eux, 24% sont des travailleurs, 23% des fonctionnaires, 11% des commerçants et 10% des étudiants. Tous les modèles de téléphones portables sont ciblés notamment ceux de type Iphone, souligne le rapport.
Des jeunes filles Impliquées dans cette criminalité
Les enquêtes des services de sécurité ont déterminé que des jeunes filles sont de plus en plus impliquées dans cette criminalité. Elles optent pour une méthode moins agressive. Ni couteau pointé vers la victime, ni vol à la tire, mais simplement de la ruse. Celle d’aborder des personnes ciblées en leur demandant leurs portables pour contacter un proche en urgence. Elles attirent leurs victimes dans un coin isolé puis prennent leurs jambes à leur cou. Selon le rapport de la police, ces délinquantes sont parfois accompagnées par un chef de bande. Reste que cet acte délictueux n’est pas l’apanage des marginalisées : des étudiantes ont été arrêtées en flagrant délit dans les bus et les marchés.
L’IMEI pour bloquer l’utilisation du portable
Les services de sécurité insistent sur le dépôt de plainte. « Le facteur temps est important dans l’arrestation de l’auteur et permet la récupération de l’appareil grâce au numéro de série. Ce code est l’identité du portable. Les enquêteurs peuvent même localiser le lieu où se trouve le propriétaire de l’appareil. Des affaires de crime ont été élucidés grâce à cette technique », souligne cet officier de la gendarmerie. Le code IMEI ou “identité internationale d’équipement mobile” est unique, propre à chaque téléphone. Il permet à l’opérateur de téléphonie d’identifier le mobile appelant et ainsi de l’autoriser ou non à se connecter au réseau. Son rôle est de pouvoir bloquer un mobile volé (grey list, black list) auprès de l’ensemble des opérateurs ayant souscrit à la base de données IMEI. Lorsque l’on se fait voler son téléphone, on donne son code IMEI à la police lors du dépôt de plainte qui l’inscrit dans cette base de données ce qui rend l’appareil volé inutilisable. Concernant les poursuites judiciaires, le vol de portable est passible de deux à cinq ans de prison.
Eviter la méthode De Djeha
Ne faites pas comme « Djeha » lorsqu’on lui a volé ses chaussures! Il s’adressa à l’assemblée du village sachant que le voleur est parmi eux en leur disant:-Vous me rendez mes chaussures ou je ferai ce qu’a fait mon père quand on lui a volé ses chaussures!… Mais personne ne lui rendit ses chaussures, cependant les personnes présentes le pressèrent de révéler ce qu’a fait son père! Et à Djeha de répondre: Eh bien on lui a volé ses chaussures et il en racheta d’autres! Dénoncez, le voleur pour participer a la lutte contre ce phénomène qui prend de l’ampleur. Enfin , les wilayas les plus touchées par les vols de téléphones portables sont Alger, Oran, Annaba et Constantine, précise-t-on de même source. Les investigations menées par les services de police relatives aux vols des téléphones cellulaires durant l’année 2011 ont permis la présentation aux parquets de 3.327 personnes impliquées dans les vols de 11.542 téléphones.
Riad