Plus de 142 000 demandes pour 4 000 logements à Alger

Plus de 142 000 demandes pour 4 000 logements à Alger
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Casse-tête chinois pour l’actuel directeur général de l’Agence pour l’amélioration et le développement du logement, plus connue sous l’abréviation AADL. Intervenant dimanche matin sur les ondes de la Chaîne III, Mohamed Khebache a fait son aveu d’échec d’établir la liste des futurs bénéficiaires des logements AADL, construits à Rouiba et Réghaïa. Il a affirmé que l’offre, pour la capitale, est limitée à 4 000 unités, partagées entre les deux sites, alors que le nombre de souscripteurs, ayant déposé des dossiers en 2001 et 2002, est estimé à 142 598 cas.

“Le 18 août 2001, quelque 180 435 dossiers ont été déposés. Le nombre de dossiers déjà pris en charge est de 25 400 et le nombre de ceux rejetés par la commission de l’époque a été de 15 437. Ceux qui restent dans le pipe sont au nombre de 142 598 dossiers qui ne peuvent pas être pris en charge dans le cadre de l’AADL”, a-t-il expliqué, avant de reconnaître que la distorsion entre l’offre et la demande est tellement importante qu’il est impossible de faire une liste d’attributaires sans provoquer une contestation.



“Beaucoup nous reprochent de ne pas arrêter une liste, nous restons ouverts à toutes les propositions, y compris le tirage au sort”, a-t-il suggéré, même s’il dit que le décret n°08-142, relatif aux critères d’éligibilité (ancienneté de la demande, conditions d’habitation et sociales, et le niveau de revenu), lui donne un outil pour arbitrer entre les différents postulants à la formule AADL. Mais là aussi, la protestation ne pourrait qu’être au rendez-vous au motif que les uns ont été, peut-être, favorisés par l’inénarrable passe-droit, par rapport aux autres.

Par ailleurs, les souscripteurs à la formule AADL ne veulent pas basculer dans les programmes LSP (logement social participatif) ni LPA (logement promotionnel aidé). Il faut dire que les appartements AADL sont nettement moins chers que ceux des autres formules de logements aidés par l’État.

Pour l’exemple, un F3 AADL coûte à son bénéficiaire 1,4 million de dinars, contre 2,5 millions de dinars pour le LSP ou le LPA. L’apport initial est fixé à 350 000 DA (payable en trois tranches) pour l’AADL, contre un minimum de 700 000 DA pour les autres programmes. La comparaison n’a donc pas lieu d’être faite.

Souhila H.