Plus de 12600 logements livrables à Tizi-Ouzou

Plus de 12600 logements livrables à Tizi-Ouzou

Quelque 12638 logements représentant un reliquat cumulé sur les différents programmes totalisant 48472 unités, destinés à la wilaya de Tizi-Ouzou durant ces cinq dernières années, sont attendus à la livraison d’ici fin 2010, selon les prévisions de la direction du logement et des équipements publics (DLEP).

Par segments, ce lot de logements livrables se décompose, selon un décompte du service logement de la DLEP, à raison de 8883 logements ruraux, 1903 LSP, 1064LSL, 711 unités de location vente ( type AADL) et 77 autres d’astreinte au bénéfice des différents services de l’Etat.

Sur les 48472 logements alloués à la wilaya, 28601 l’ont été au titre du quinquennal précédent, 9980 inscrits à l’indicatif du programme complémentaire de 2008, alors que le reste (9891) représente les restes à réalisés des différents programmes affectés au secteur de l’habitat dans la wilaya.

Selon une situation arrêtée au 31 décembre dernier, présentée par la même source, il a été livré un total de 22591 logements, dont 6880 en 2009 (tous segments confondus), soit l’équivalent de 46,41 % du programme global, qui compte également 18706 unités en cours de réalisation (PEC) et 6815 en instance de lancement ( procédures achevées).

Le reste (360) de ces logements correspondant au programme CNEP-immobilier « est en voie de relancement, suite au changement de promoteur, sachant que le programme était piloté initialement par l’AADL », a indiqué le DLEP, M. Banouh Mustapha.

Dans sa présentation du programme destiné au secteur, ce responsable a relevé une « nette prépondérance avoisinant les 60 % » de l’habitat rural, soit 28201 aides à l’auto construction, formule qu’il a estimée « plus adaptée à la réalité de la wilaya en butte à la contrainte structurelle de la rareté du foncier étatique ».

Soulignant l’engouement des citoyens pour l’auto construction, favorisé par une tradition bien établie en la matière dans la région, Le DLEP a fait état de « plus de 50.000 demandes d’aides pour l’habitat rural, recensées à travers les 67 communes de la wilaya, mais il s’agit de demandes en vrac qui n’ont pas encore fait l’objet d’un examen d’éligibilité ».

La part revenant, sur ce programme, au logement social locatif est de 9542 unités, dont 5885 unités livrées à ce jour, alors que le reste « ventilé en petites opérations à travers plusieurs communes est en cours de réalisation, après avoir connu des difficultés de placement, liées à la récurrente rareté du foncier », a fait observer M Banouh.

Il a cité cette contrainte comme étant « une cause de la délocalisation des programmes LSL, fait pénalisant les communes notamment celles du Sud de la wilaya, ne possédant pas de foncier public ». »Nous faisons en sorte de les compenser par l’octroi de programmes d’aides à l’auto construction », a-t-il assuré.

« L’enchérissement des prix des matériaux de construction et les difficultés d’approvisionnement en agrégats, conjugués aux retards accusés, par le passé, par le paiement des situations des entreprises de réalisation, n’étaient pas des faits de nature à booster la conduite de nos chantiers », a déploré ce maître d’ouvrage, qui a assuré que « la situation s’est nettement améliorée ces derniers temps en matière de régularisation des situations financières des entreprises, par un assouplissement des procédures qui ne dérogent en rien aux rigueurs de la loi »

Le programme du logement social participatif n’est pas logé à meilleure enseigne, puisque sur un total de 6814 unités, il n’en a été livré, à fin décembre dernier, que 2485.

Cette lenteur de concrétisation de ce créneau destiné « pour la classe moyenne, à cheval sur le social et le promotionnel » s’explique essentiellement, selon le DLEP, par « la faiblesse de l’encadrement de la relation promoteur-souscripteur, se traduisant par le fait que les deux parties n’honorent pas toujours leurs obligations contractuelles, d’où les recours intempestifs à la justice pour régler des litiges, parfois assimilés à des broutilles mais néanmoins engendrant une perte considérable de temps ».

Se voulant davantage explicite sur ce point, ce responsable a tenu à signaler que sur « 1400 entreprises de réalisation que compte le secteur local du bâtiment, seules cinq, classées à la catégorie IV, possèdent les qualifications requises et les moyens adéquats pour l’exécution de travaux en tous corps d’état ».

Prés de 7000 demandes de logements LSP sont « en instance de validation par un comité ad hoc de wilaya », signale t-on à la DLEP, qui escompte de se voir attribuer, pour le présent quinquennat, un programme d’habitat d’environ 40.000 unités (tous types confondus.)

Bien que son inscription remonte à 2001, le programme de location-vente initié par le promoteur AADL est considéré comme étant « le plus à la traîne », puisque sur 1856 unités de prévues, il n’a été réceptionné que 789 à fin de l’année dernière, tandis que le reste se situe à « des taux de réalisation divers », selon le DLEP qui s’est abstenu de se prononcer sur les causes du retard de concrétisation de ce type de programme, dont la gestion « ne relève pas de son ressort », est-il relevé.

Un projet de création d’une nouvelle ville dans la zone de Oued Falli a été mis en route au second semestre 2009, pour désengorger l’actuelle ville de Tizi-Ouzou, par la canalisation de l’essor démographique et les flux migratoires, ainsi que par la délocalisation des activités commerciales de grande distribution et, surtout, la prise en charge de nouveaux besoins d’équipements faisant défaut actuellement, rappelle-t-on à la DLEP.

Selon son étude, ce projet, qui s’étend sur 670 ha dans la banlieue Sud-ouest de Tizi-Ouzou, prévoit pour sa structure urbaine la réalisation de pas moins de 14000 logements et 500 locaux à usage professionnel, en plus de l’injection d’une panoplie d’équipements, dont une nouvelle gare routière, trois polycliniques, un centre culturel, des établissements scolaires, une grande mosquée, un théâtre de verdure, une salle de cinéma et autres structures ne pouvant prendre forme sur l’ancien tissu urbain, faute d’assiettes foncières. Cette contrainte a amené à la révision du PDAU pour la restructuration de la ville de Tizi-Ouzou, qui sera entamée par la mise en place d’un nouveau plan de circulation.

La même étude projette également la réalisation, sur 355 ha, d’un pole d’excellence, articulé autour du complexe sportif avec un stade de 50.000 places, d’un Centre Hospitalo universitaire, (le 2eme), d’un musée, d’un hypermarché, d’un centre d’affaires, d’un hôtel aqua parc et autres.